Le Massif armoricain s’étend sur 65 000 km², soit approximativement le neuvième de la surface de la France métropolitaine. Cette entité géologique englobe les îles Anglo-Normandes, la Bretagne, l’ouest de la Normandie, une grande partie des Pays de la Loire et le nord-ouest de la région Nouvelle-Aquitaine (département des Deux-Sèvres).
Il est constitué de quatre domaines de plateaux et collines (plateaux ouest-armoricain et bas-normand, collines vendéennes et du Cotentin) ceinturé par des domaines aplanis de plus faible altitude (bas plateau breton, plates-formes du Léon, du Trégor, de Vannes et de Basse-Loire, etc.).
Son point culminant est le mont des Avaloirs, en Mayenne à la limite de l’Orne, avec une altitude de 416 m selon des études récentes de l’IGN. Autrefois, il était crédité, comme le signal d’Écouves, dans l’Orne, d’une altitude de 417 m. Ce dernier est désormais mesuré à 413 m.
Le massif a subi depuis le passage Plio-Pléistocène (2,6 Ma) un basculement vers le sud pendant sa surrection par rapport à la dépression de Rennes. Ce basculement a provoqué le soulèvement de sa marge nord et un effondrement relatif de sa marge sud dont le relief, étagé en gradins, descend progressivement vers l’Atlantique. Ce soulèvement différentiel a eu pour conséquence un vigoureux encaissement des vallées au nord de la ligne de partage des eaux et leur comblement généralisé au sud du cisaillement sud-armoricain.
L’histoire géologique est également marquée par la surrection relative de la Bretagne occidentale de 30 m par rapport au bassin de Rennes depuis 700 000 ans. La limite entre l’ouest qui a tendance à s’exhausser et l’est qui a tendance à s’abaisser est une faille active qui va de la baie de Saint-Brieuc à l’estuaire de la Vilaine10.
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