En Alsace la plupart des grands trajets en voiture s’effectuent sur l’autoroute A35, qui relie Saint-Louis à la frontière suisse à Lauterbourg à la frontière allemande.
L’autoroute à péage A4 (vers Paris) débute à 20 km au nord-ouest de Strasbourg et l’autoroute à péage A36 en direction de Lyon, débute à 10 km à l’ouest de Mulhouse.
Les embranchements spaghetti (construits dans les années 1970 et 1980) occupent une place prépondérante dans le réseau autoroutier global d’Alsace, notamment dans les périphéries de Strasbourg et de Mulhouse. Ceux-ci provoquent une forte accumulation de trafic et sont les principales sources de pollution dans les villes, notamment à Strasbourg où le trafic autoroutier de l’A35 était de 170 000 par jour en 2002.
À l’heure actuelle, des plans sont à l’étude pour la construction d’une nouvelle double voie à l’ouest de Strasbourg, ce qui réduirait l’accumulation de trafic dans cette zone en ramassant les véhicules en direction du nord et du sud et en réduisant l’accumulation à l’extérieur de Strasbourg. Le projet est de relier l’échangeur de Hœrdt au nord de Strasbourg, avec Innenheim au sud-ouest. L’ouverture est envisagée fin 2011, avec une utilisation moyenne de 41 000 véhicules par jour. Les estimations du Commissariat aux Travaux Publics laissent cependant planer quelques doutes sur l’intérêt d’un tel projet, puisqu’il ne capterait qu’environ 10% du trafic de l’A35 à Strasbourg. Paradoxalement, cela a renversé la situation des années 1950. À cette époque, la route nationale française à gauche du Rhin n’était pas construite, de sorte que le trafic traverserait l’Allemagne pour emprunter l’autoroute Karlsruhe-Bâle.
Pour ajouter à l’augmentation du trafic, le Land allemand voisin du Bade-Wurtemberg a imposé une taxe sur les poids lourds utilisant leurs Autobahnen. Ainsi, une partie des poids lourds circulant du nord de l’Allemagne vers la Suisse ou le sud de l’Alsace contourne l’A5 à la frontière Alsace-Baden-Württemberg et emprunte à la place l’A35 française sans péage.
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