Contrairement à la plupart des villes médiévales, Lille ne s’est donc pas développée de manière circulaire autour d’un hyper-centre, mais par la construction de quartiers entiers et en absorbant des villes avoisinantes. C’est pourquoi elle se présente plutôt comme une mosaïque de quartiers, avec chacun une physionomie et un dynamisme propre.
Vient d’abord le cœur historique qui constitue aujourd’hui une partie des quartiers du Vieux-Lille et de Lille-Centre. Ces deux quartiers couvrent toutefois également des extensions de la ville des xviie siècle au xixe siècle. Viennent ensuite les quartiers issus des annexions du xixe siècle, les quartiers des Bois Blancs, de Vauban Esquermes, de Wazemmes, de Lille-Moulins, du Faubourg de Béthune, de Lille-Sud, de Saint-Maurice Pellevoisin et de Fives. Viennent enfin les communes associées au xxe siècle, Hellemmes à l’est et Lomme à l’ouest.
Les quartiers défavorisés correspondent plus particulièrement à un croissant s’étendant au sud de la ville et, ponctuellement, à l’est et à l’ouest. Les quartiers de Moulins, Faubourg de Béthune et Lille-Sud sont classés zones franches urbaines et hébergent environ 15 % de la population de la ville22. À l’exception de Moulins, ces quartiers peinent à se développer malgré les efforts de la municipalité.
Les quartiers du Vieux-Lille, de Wazemmes et de Saint-Maurice Pellevoisin connaissent une évolution particulièrement dynamique. Les raisons de ces évolutions sont variées. On peut citer principalement la beauté et la richesse historique pour le Vieux-Lille, la vivacité de la vie associative et artistique pour Wazemmes et la proximité de nouvelles infrastructures commerciales et de transports (Euralille, Gare de Lille-Europe) pour Saint-Maurice Pellevoisin.
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