Carte routière de la Charente-Maritime

Carte des principaux axes routiers de Charente-Maritime.

Le département de la Charente-Maritime a de tout temps été un territoire de passage entre le Nord et le Sud, et ce, depuis ses origines antiques.

Aujourd’hui, le département a considérablement modernisé ses infrastructures routières et a accru son rôle de transit et d’échanges, appelé à se développer davantage encore avec les projets de modernisation des routes.

Les principaux carrefours de voies de routières et autoroutières sont représentés par les villes principales, où Saintes en particulier joue un rôle de premier plan.

Le réseau autoroutier ;

La première autoroute à avoir été construite en Charente-Maritime date de 1981 et la dernière a été ouverte en 1997. Le réseau autoroutier en Charente-Maritime est de 132 kilomètres et est le plus long de la région Poitou-Charentes.

L'autoroute A10 à quelques kilomètres au sud de la rocade de Saintes.

Les deux autoroutes qui desservent la Charente-Maritime ont permis de réaliser un réel désenclavement du département et une meilleure accessibilité de la zone littorale charentaise.

L’A10 qui assure la liaison Paris-Bordeaux, dénommée « l’Aquitaine », s’étire sur une longueur de 98 kilomètres en Charente-Maritime et est jalonnée par quatre échangeurs autoroutiers qui, du sud au nord, sont ceux de Mirambeau, Pons, Saintes et Saint-Jean-d’Angély ainsi que par des aires de repos dont la plus importante est l’aire de services de Saint-Léger, à 20 kilomètres au sud de Saintes.

Depuis 1997, Saintes est devenue un nœud autoroutier dans le département avec la réalisation de l’A837 qui relie cette dernière à Rochefort sur une longueur totale de 34 kilomètres. Cette autoroute, dénommée l’Autoroute des Oiseaux, est raccordée à la RD137 (ex-RN137) qui est à 2X2 voies et qui se prolonge jusqu’à La Rochelle.

L’autoroute A837, dite autoroute des Oiseaux.

Le projet de l’Autoroute A831 devant relier Rochefort à Fontenay-le-Comte (lien entre l’A 83 et l’A837), déclaré d’utilité publique en 2005 a été abandonné en 2015 en raison de sa traversée du marais poitevin et du marais de Rochefort, deux grandes zones humides qui générait une vive opposition.

Le réseau routier ;

Avant la départementalisation des routes nationales en 2007, la Charente-Maritime disposait au 31 décembre 2002 de 299 kilomètres de routes nationales, de 5 831 kilomètres de routes départementales et de 9 346 kilomètres de routes communales.

En 2007, le réseau routier national a été réduit à 130 km en Charente-Maritime tandis que les routes départementales s’étendent sur 5 986 km – comprenant 170 km de routes du réseau national rétrocédées au département – et les routes communales sur 10 188 km, soit un réseau routier total de 16 304 km. C’est le plus long réseau routier de Poitou-Charentes.

La route nationale 141 en tant que portion sud-est de la rocade de Saintes.

Le département de la Charente-Maritime a considérablement modernisé son réseau routier en aménageant des voies express – ou routes à 2×2 voies – entre La Rochelle et Niort (N 11), entre La Rochelle et Rochefort (D 137) et entre Saintes et Saujon (N 150), ainsi qu’entre Rochefort et Saint-Agnant (D 733).

De plus, un tronçon de la N 141 entre Saintes et Cognac est à 2×2 voies s’inscrivant dans le projet d’envergure nationale de la RCEA (Route Centre-Europe Atlantique) qui est de relier le littoral charentais à Lyon et l’Europe via le Massif central. L’A837 entre Saintes et La Rochelle fait aussi partie de la RCEA.

Enfin, la RN10 parcourt du nord au sud la partie méridionale du département. Cet axe routier d’importance nationale, un des plus fréquentés de France, a nécessité une modernisation de son tracé qui s’est faite progressivement. Aujourd’hui, il est entièrement réalisé en 2×2 voies dans sa traversée de la Charente-Maritime.

Le pont de l’île d’Oléron vu d’en dessous.

La modernisation du réseau routier s’est également accomplie par la réalisation d’importantes rocades urbaines qui contournent les principales agglomérations du département que sont La Rochelle, Saintes, Royan et Rochefort, ainsi que les villes secondaires, dont quelques-unes sont de véritables carrefours routiers comme Saint-Jean-d’Angély, Saujon, Surgères, Marennes et Pons.

Les ponts-viaducs ;

Des ponts-viaducs relient les principales îles au continent et franchissent les estuaires des fleuves qui ont longtemps constitué de sérieux obstacles aux communications routières.

L’île d’Oléron est reliée au continent depuis 1966 ; c’est le premier pont-viaduc de France à avoir été construit pour relier une île au continent. Il est demeuré longtemps le plus long pont de France.

Pont de la Seudre vu de La Tremblade.

L’estuaire de la Seudre est franchi par un pont depuis 1972 et relie les agglomérations urbaines de Marennes sur la rive droite et de La Tremblade sur la rive gauche.

En 1981, le pont du Brault traverse la Sèvre niortaise, en aval de Marans.

L’île de Ré est reliée au continent depuis 1988. C’est le plus long pont de France à avoir été édifié entre une île et le continent.

Le fleuve Charente est franchi par un pont-viaduc à 2×2 voies, qui a été construit en 1991, et qui relie les villes de Rochefort (rive droite) et d’Échillais (rive gauche). C’est le dernier pont à avoir été édifié en Charente-Maritime. Il succède à deux autres ouvrages d’art, dont le premier, le pont transbordeur de Rochefort, a été inauguré en juillet 1900 et a pu être heureusement préservé, étant devenu un élément important du patrimoine muséal du xixe siècle, tandis que le deuxième a été démoli en 1997, étant à la fois obsolète et présentant une plus grande fragilité.

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