Carte des métropoles du Grand Est

Carte de la métropolisation du Grand Est, une dynamique spatiale contribuant à organiser le territoire autour d’une ville ou d’un espace urbain qualifié de métropole.

Strasbourg vue aérienne vers la cathédrale.

Dynamique qui se caractérise en fait par un double phénomène :

  • D’une part, l’extension de la forme classique du tissu périurbain qui s’opère par la réunion des principales agglomérations et, surtout, les modes de la vie urbaine, et qui se traduit par la concentration de la population dans les grandes villes.
  • D’autre part, la concentration des activités de commandement (économique, politique, culturel…) et des fonctions tertiaires supérieures, et donc du poids fonctionnel des villes aspirant à ce statut de métropole. Pour cette raison, les métropoles sont fortement attractives pour les populations.
Port de Reims sur le canal de l'Aisne à la Marne.

En somme, il y a une double dynamique dans le phénomène de métropolisation, c’est à la fois une concentration d’hommes, d’activités et de valeurs dans un pôle urbain (en France, selon la définition qu’en donne l’Insee, un pôle urbain est une unité urbaine offrant au moins 10 000 emplois) et une redistribution de ces attributs par le même pôle qui restructure ainsi son territoire d’influence.

La métropolisation entraîne aussi une redéfinition des espaces au sein de la ville. Les fonctions grandes consommatrices d’espace (loisirs, commerce, industries) sont rejetées dans les périphéries alors que les centres-villes sont réservés à l’habitat favorisé et aux activités à forte valeur ajoutée. À ce titre, la métropolisation peut être vectrice de fractures spatiales et sociales au sein de l’espace urbain, mais aussi entre l’espace urbain et la région périphérique plus ou moins sous influence métropolitaine.

Vue générale de Mulhouse depuis la Tour du Belvédère.

La région Grand Est compte cinq grandes agglomérations de plus de 200 000 habitants au centre de grandes aires d’attraction des villes dépassant toutes 350 000 habitants. Il s’agit de Strasbourg, Metz, Nancy, Mulhouse et Reims.

Ces agglomérations concentrent l’essentiel des services déconcentrés de l’État, des zones commerciales, des infrastructures culturelles, des zones industrielles, des technopoles, des ports fluviaux et des infrastructures aéroportuaires. Afin de piloter la dynamique de ces grandes agglomération (politique de l’habitat, de mobilité, aménagement du territoire, etc.), une partie importante des communes qui les composent se sont donc regroupées au sein des cinq établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) suivants (population municipale au recensement de 2017) :

Panorama du Grand Nancy.
  • L’Eurométropole de Strasbourg (500 510 habitants) ;
  • Le Grand Reims (295 926 habitants) ;
  • Mulhouse Alsace Agglomération (274 066 habitants) ;
  • La métropole du Grand Nancy (257 431 habitants) ;
  • L’Eurométropole de Metz (221 484 habitants).

Quatre de ces intercommunalités ont choisi de coordonner leur action dans le cadre de territoires plus vastes. Ainsi, la métropole du Grand Nancy et l’Eurométropole de Metz se sont regroupées (avec deux autres agglomérations lorraines) au sein du pôle métropolitain européen du Sillon lorrain tandis que l’Eurométropole de Strasbourg et Mulhouse Alsace Agglomération (ainsi que trois autres agglomérations alsaciennes) ont fondé le pôle métropolitain d’Alsace.

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