Le VIH/SIDA en Afrique

Le VIH/SIDA est né en Afrique au début du XXe siècle et constitue un problème majeur de santé publique et une cause de décès dans de nombreux pays africains. Les taux de sida varient considérablement d’un pays à l’autre, bien que la majorité des cas soient concentrés en Afrique australe. Bien que le continent abrite environ 15,2 % de la population mondiale, plus des deux tiers du total des personnes infectées dans le monde – quelque 35 millions de personnes – étaient des Africains, dont 15 millions sont déjà morts. L’Afrique orientale et australe représentait à elle seule environ 60 % de toutes les personnes vivant avec le VIH et 70 % de tous les décès dus au sida en 2011. Les pays d’Afrique orientale et australe sont les plus touchés, le sida a fait grimper les taux de mortalité et réduit l’espérance de vie des adultes entre 20 et 49 ans d’une vingtaine d’années. En outre, l’espérance de vie dans de nombreuses régions d’Afrique est en baisse, en grande partie à cause de l’épidémie de VIH/sida, l’espérance de vie dans certains pays atteignant aussi peu que trente-neuf ans.

Carte de prévalence du VIH/SIDA en Afrique sub-saharienne 1990-2009.

Les pays d’Afrique du Nord, d’Afrique de l’Ouest et de la Corne de l’Afrique ont des taux de prévalence considérablement faibles, car leurs populations adoptent généralement moins de modèles culturels à haut risque qui favorisent la propagation du virus dans d’autres parties de l’Afrique. L’Afrique australe est la région la plus touchée du continent. En 2011, le VIH avait infecté au moins 10 % de la population au Botswana, au Lesotho, au Malawi, au Mozambique, en Namibie, en Afrique du Sud, en Eswatini, en Zambie et au Zimbabwe.

En réponse, un certain nombre d’initiatives ont été lancées dans diverses parties du continent pour éduquer le public sur le VIH/SIDA. Parmi ceux-ci figurent les programmes de prévention combinée, considérés comme l’initiative la plus efficace, comme la campagne abstinence, être fidèle, utiliser un préservatif ou les programmes de sensibilisation de la Desmond Tutu HIV Foundation.

Le nombre de personnes séropositives en Afrique recevant un traitement antirétroviral en 2012 était plus de sept fois supérieur au nombre de personnes recevant un traitement en 2005, avec près d’un million de plus l’année précédente. Entre 2000 et 2018, les nouvelles infections à VIH ont chuté de 37 % et les décès liés au VIH de 45 %, avec 13,6 millions de vies sauvées grâce aux traitements antiviraux (TAR) au cours de la même période. Cette réalisation est le résultat de grands efforts des programmes nationaux de lutte contre le VIH soutenus par la société civile et un éventail de partenaires de développement. Il a été signalé que 1,1 million de personnes ont été nouvellement infectées par le VIH en 2018. On estime que 420 000 [340 000−530 000] personnes sont décédées dans la Région africaine de causes liées au VIH en 2021, ce qui indique que la mortalité a chuté de près 55% depuis 2010.

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