Géographie de l’Algérie

L’Algérie est le pays le plus étendu du continent africain, mais aussi du monde arabe et du pourtour méditerranéen, sa partie sud représentant une fraction notable du Sahara.

Carte de relief de l'Algérie.

Relief et paysages

Tell : plaines littorales et chaînes côtières

Dans le Nord du pays et le long du littoral méditerranéen, s’étend la bande du Tell sur environ 1 600 km, large de 80 à 190 km. Elle est formée de petites chaînes de montagnes : le massif des Traras, les monts du Tessala, le Dahra, le Djurdjura, l’Atlas blidéen, les Babors, le massif de Collo, enfin le djebel Edough. Ces montagnes constituent la partie la plus septentrionale de l’Atlas tellien. Le point culminant de cet ensemble est le mont Lalla Khedidja, dans le sud du Djurdjura. Ce sommet atteint 2 308 mètres d’altitude et est recouvert de neige en hiver.

L’incidence de ce relief a pour effet la constitution de falaises rocheuses, interrompues dans les baies d’Arzew-Mostaganem, de Tipaza, d’Alger, de Skikda et d’Annaba.

Image satellite du désert du Sahara.

Les montagnes sont séparées par des vallées, riches par leur flore et leur faune, arrosées par des cours d’eau dont les principaux sont le Chelif et la Soummam et par des cuvettes (Sebkha d’Oran, Mitidja). Les plaines et vallées du Tell abritent la plus grande partie des terres fertiles du pays.

Atlas tellien central et Hauts Plateaux

Entre le Tell et le Sahara, s’élèvent l’Atlas tellien et l’Atlas saharien, deux ensembles montagneux parallèles orientés sud-ouest/nord-est, se rapprochant à leur extrémité est, entre lesquels s’intercalent des plaines et hauts plateaux.

Image satellite des dunes de l’Erg Iguidi.

L’Atlas tellien méridional englobe, d’ouest en est, les monts de Tlemcen (1 843 m au djebel Tenouchfi), de Daïa (1 300 à 1 400 m), de Saïda (1 200 m), de Frenda (1 220 m), le massif de l’Ouarsenis (1 985 m au pic Sidi Amar), le massif du Titteri, les monts Bibans (1 862 m au djebel Mansourah) et les monts de Constantine.

Entre l’Atlas tellien et l’Atlas saharien, un vaste ensemble de hauts plateaux et de plaines semi-arides s’étend de la frontière marocaine à la cuvette du Hodna. Cette zone est caractérisée par la présence de chotts, étendues d’eau salée asséchées à certaines saisons.

Atlas saharien

L’Atlas saharien prolonge le Haut Atlas marocain par les monts des Ksour (2 236 m au djebel Aïssa), le djebel Amour (1 977 m au Touilet Makna), les monts des Ouled Naïl (1 577 m au djebel Senalfa), les monts du Zab (1 313 m au djebel Mimouna), puis par les monts du Hodna (1 890 m au djebel Afghane), ce dernier massif reliant l’Atlas tellien aux monts de Belezma (2 178 m au djebel Refaa). Au sud de l’Atlas saharien plusieurs oasis constituent ce qui est appelé « la porte du désert ».

Au-delà de la jonction des deux Atlas, l’Atlas saharien se poursuit avec le massif de l’Aurès, lui-même prolongé en Tunisie par les monts de Tébessa. Le point culminant de l’Aurès est le mont Chélia (2 328 mètres). L’Aurès est bordé au sud-est par les monts des Nemencha qui culminent à 1 420 m au-dessus du niveau de la mer.

Sahara

La partie saharienne représente plus de 80 % de la superficie de l’Algérie (environ deux millions de kilomètres carrés) ; les principales formes de relief sont les regs (étendues pierreuses) et les ergs (dunes), avec au sud le massif du Hoggar et le plateau du Tassili. L’aridité ne laisse la place qu’à quelques oasis.

Au sud de l’Atlas saharien se trouvent de grands plateaux rocheux d’une largeur variable. Au-delà, vers l’ouest et à environ 210 km de l’Atlas saharien occidental, s’étend le Grand Erg occidental, tandis qu’à l’est se développe le Grand Erg oriental. À environ 250 km au nord-ouest de ce dernier, une dépression est occupée par des chotts, dont le Chott Melrhir (au sud-est de Biskra), où se trouve le point le plus bas d’Algérie (-40 m). Les ergs constituent d’immenses mers de sable ponctuées d’oasis dont certaines sont d’importantes palmeraies. Ces ensembles de dunes sont séparés l’un de l’autre par un plateau, le Mzab puis, plus au sud, par une suite de collines rocheuses orientée nord-sud. Le plateau de Tademaït est bordé au nord par le Grand Erg occidental et à l’ouest par le Grand Erg oriental.

Au sud-ouest, s’étendent les ergs Iguidi et Chech, immensité de dunes sableuses linéaires largement espacées les unes des autres. Plus au sud-est, se situe le plateau du Tanezrouft, vaste reg aride se poursuivant jusqu’au Mali et constituant l’une des zones les plus désertiques au monde.

Dans le Sahara méridional, au sud-est du Tademaït, s’étend le massif du Hoggar, dont le point culminant est le mont Tahat (2 918 mètres), en même temps que celui de l’Algérie. Certaines sources font état d’une altitude de 3 003 m. Il est constitué de roches magmatiques formant des pics, des « aiguilles volcaniques » et de hauts plateaux désertiques. Plusieurs cônes et cratères témoignant d’une activité volcanique jadis intense parsèment le paysage. Cette activité remonte à l’ère Cénozoïque, plus précisément du Pliocène final au Pléistocène initial. À l’est, dans le tassili n’Ajjer, haut plateau aride perché à plus de mille mètres d’altitude, se dressent des formations rocheuses fortement érodées émergeant des dunes, donnant parfois au relief un aspect de paysage lunaire.

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