Carte de Béni Abbès

Carte de Béni Abbès, une commune de la wilaya de Béni Abbès, elle est le chef-lieu de cette nouvelle wilaya depuis 2021.

  • Population : 11 416 hab. (2009)
  • Superficie : 10 040 km2
  • Densité : 1,1 hab./km2

Pôle touristique aux portes du Grand Erg occidental, la ville est également surnommée la « Perle de la Saoura » ou l’« Oasis blanche ».

Béni Abbès se situe dans la vallée de la Saoura, sur la rive gauche de l’oued intermittent appelé Oued Saoura. Il y a sept ksars (châteaux) à Béni Abbès, dont un particulièrement grand qui se trouve dans une palmeraie de la vallée de la rivière.

Les habitants de Béni Abbès sont souvent appelés Abbabsa.

Géographie

Béni Abbès est bâtie sur une colline rocheuse sur la rive gauche de l’oued Saoura. La ville est bordée au nord, à l’est et à l’ouest par le Grand Erg occidental et au sud et au sud-ouest par la vallée de la Saoura. À 50 km au sud, se trouvent les chaînes d’Ougarta (à côté de l’oasis d’Ougarta).

Localités de la commune

Depuis le découpage administratif de 1984, la commune de Béni Abbès est constituée des localités suivantes : Béni Abbès, Zeghamra et Lougarta.

Tourisme

Le tourisme est le principal secteur économique de la ville. On peut distinguer plusieurs types de tourisme :

  • saharien : randonnées à dos de chameau, visite du Grand Erg Occidental et nombreuses possibilités d’excursions et de balades ;
  • religieux : la fête du Mouloud ;
  • culturel : festival musical et autres manifestations culturelles ;
  • scientifique : chercheurs qui fréquentent le CNRZA ;
    solidaire ;
  • volontaire : chantiers de volontariat et de réhabilitation des sites.

Les ksour : Béni Abbès regroupe sept ksour, dont certains sont encore habités. Le plus beau est le ksar placé au cœur de la palmeraie (type de localisation unique au Sahara), inhabité depuis 1957 et en cours de restauration, classé patrimoine architectural national.

La palmeraie : magnifique et en forme de scorpion, dont la queue est dominée par une grande dune rouge (la plus haute du Grand Erg occidental).

La piscine municipale est alimentée par une source d’eau pure sortant à 24 °C (chaude l’hiver, rafraîchissante l’été).

Muraille de Chine du carbonifère : à 30 km de Béni Abbès, sur le côté gauche de la route vers El Ouata se trouvent le gisement des Orthocères (fossiles de mollusques et poissons).

Industrie

Hormis la centrale de production électrique, d’une capacité de 4×5 MW-TG (2008), la ville ne dispose pas de tissu industriel, d’où le taux élevé de chômage qui atteint les 60 % de la population en âge de travailler.

La centrale électrique a alimenté tous les villages situés entre Igli et Bent-Cherk jusqu’en 2010, date à laquelle les villages situés entre Kerzzaz et Bent-Cherk le sont par la centrale de Charouine. Le taux d’électrification est estimé à 95 %. La région n’est pas encore alimentée en gaz de ville. Toutefois, un projet de 17 milliards de DA pour réaliser un gazoduc de plus de 300 kilomètres approvisionnant en gaz de ville les daïras de Béni-Abbes, Bechar, Kenadza, Abadla, Taghit et Beni Ounif a été lancé en 2010.

Une limonaderie (usine d’eau gazeuse), actuellement inactive, était en fonctionnement au cours des années 1980 en tant qu’entreprise d’État, puis, entre 1998 et 2001, en tant qu’entreprise privée.

Agriculture

Avec ses 40 ha, la palmeraie de Béni Abbès n’assure pas l’autosuffisance alimentaire d’une population de 13 000 habitants, d’autant plus que la plupart des parcelles sont abandonnées à cause des pratiques patrimoniales (parcelles partagées entre les enfants et devenant trop petites), du manque d’eau et de la rentabilité plus élevée du travail dans d’autres secteurs.

La superficie agricole utile est de 415 ha, répartie sur plusieurs localités de la commune, dont Jouiffa qui a la plus grande superficie, estimée à 120 ha. Seules 5 % des parcelles sont électrifiées, Ain Seguia, Ouarourout, Zghamra, etc. Il y a 250 fellahs, dont beaucoup ont abandonné leurs champs à cause de la rareté de l’eau.

La palmeraie de Béni Abbès est touchée pour la première fois par la fusariose en 1908, maladie apparue en 1870 dans le sud marocain. Une souche de Fusarium oxysporum est isolée en 1998 des sols de la palmeraie de Béni Abbès.

Ressources minérales

Le territoire de Béni Abbès renferme de nombreuses ressources minérales, notamment le sable, utile pour la production de la brique silici-calcaire et du verre creux. Les autres minéraux se concentrent surtout dans les zones montagneuses d’Ougarta : une photo satellite des chaînes d’Ougarta montre d’importantes zones minières qui contiennent des gisements de minerais d’or, d’argent, de cuivre, de fer, de manganèse, de baryum, d’arsenic, du tungstène, du strontium et une association de plomb qui se mélange à du zinc.

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