Carte de Tlemcen

Carte de Tlemcen, la deuxième plus grande ville du nord-ouest de l’Algérie après Oran et est une commune de la wilaya de Tlemcen, dont elle est le chef-lieu. La ville a développé des industries du cuir, du tapis et du textile, qu’elle exporte via le port de Rachgoun.

Vue panoramique sur Tlemcen.
  • Population : 140 158 hab. (2008)
  • Superficie : 40,11 km2
  • Densité : 3 494 hab./km2

Ancienne capitale du Maghreb central, la ville mêle influences berbère, arabe, hispano-mauresque, ottomane et occidentales. De cette mosaïque d’influences, la ville tire le titre de capitale de l’art andalou en Algérie. Selon l’auteur Dominique Mataillet, divers titres sont attribués à la ville dont « la perle du Maghreb », « la Grenade africaine » et « la Médine de l’Occident ».

Géographie

Plan de la ville de Tlemcen 1888.

La ville, située sur un replat calcaire à 800 m d’altitude, est adossée au sud du plateau rocheux de Lalla Setti. Elle domine les plaines de la Tafna et de Safsaf.

La haute plaine de Tlemcen apparaît ainsi comme un vaste piémont étalé en éventail, à la base des montagnes méridionales. Les eaux descendues parfois en cascades des hauteurs, la fertilité du terroir, les mélanges des sols, la densité des arbres lui donnent le nom imagé de bocage tlemcenien. Là où se côtoient vergers, oliveraies, jardins potagers et vignobles.

Transports

Tlemcen est desservie par l’aéroport international de Tlemcen – Zenata – Messali El Hadj situé à 22 km au nord-ouest de la ville.

Plan d'occupation du sol dans la daïra de Tlemcen.

La ville dispose d’une télécabine, inaugurée en 2009, qui relie les quartiers ouest de la ville au plateau de Lalla-Seti, à plus de 1 200 m d’altitude ; il est très fréquenté durant le week-end par les familles en quête de divertissements.

Tlemcen est reliée à l’autoroute Est-Ouest, longue de 1 216 km, dont elle est proche de l’extrémité occidentale. Elle permet de relier Tlemcen à Annaba, ville située à son extrémité orientale, en 10 heures de route.

Le transport ferroviaire connaît un nouveau développement depuis le début des années 1990, notamment par la mise en circulation d’un train interurbain reliant Tlemcen à Sabra et qui assure aussi le transport estudiantin. Le transport ferroviaire est marqué, dans les années 2000, par la reprise de la ligne ferroviaire de transport de voyageurs entre Oran et Tlemcen via Sidi Bel Abbès et la réouverture de la ligne reliant Tlemcen à Maghnia. Ces embranchements sur le réseau ferroviaire ont facilité le transport des marchandises et des produits des secteurs économiques de Tlemcen mais également d’Ouled Mimoun, Maghnia et Ghazaouet.

Localités

En 1984, la commune de Tlemcen est constituée à partir des localités suivantes : Tlemcen, Abou Tachefine, Sidi Boumédiène, Kiffane Nord, Koudia et Boudghène.

Économie

Après l’indépendance, les relations de Tlemcen avec Oran se sont renforcées dans le domaine des échanges de biens. Mais la ville n’était pas avantagée par la politique économique algérienne, même si l’intégration à l’économie nationale s’est renforcée. Tlemcen a su organiser autour de sa wilaya un réseau qui s’appuie sur un ensemble de villes : Sebdou, Remchi, Nedroma et Maghnia ; il a permis le développement des activités industrielles et commerciales de la ville et le drainage des revenus agricoles à son profit.

Depuis les années 2000, la ville connaît un boom immobilier et réalise de grands travaux. Cependant, elle souffre toujours du chômage et du marché noir.

Artisanat

Tlemcen est une vieille ville artisanale. La fabrication du tapis, qui était considérée comme l’un des métiers artisanaux les plus réputés, a constitué durant les années 1960 et 1970 un véritable moteur de la tapisserie locale : Tlemcen exportait des milliers de tapis vers des pays étrangers, notamment vers la France et l’Allemagne. Le secteur a cependant vécu une régression sensible au cours des décennies suivantes, due essentiellement à la cherté des matières premières et des contraintes de commercialisation, notamment vers l’étranger.

Tlemcen est aussi réputée pour la confection des habits traditionnels féminins. Chaque quartier est connu pour sa spécialité, le métier prédominant ayant donné son appellation au quartier et ruelles qu’il occupe. Ces métiers ont connu une régression même si, depuis les années 2000, l’État encourage la formation professionnelle dans ce domaine par l’ouverture de plusieurs branches et spécialités artisanales et la mise en place de mécanismes pour promouvoir la création de micro-entreprises.

Tourisme

La wilaya de Tlemcen compte 45 sites naturels et historiques classé par le ministère de la culture algérien, vingt sites et monuments sont situés à la commune : Honaïne, les mosquées almoravides de Tlemcen et Nedroma, Abou Madyane, la médersa d’El-Eubbad, la mosquée de Sidi Bellahsen, la mosquée de Sidi Halloui, le palais El Mechouar, les villages de Tlata et Zahra, la mosquée de Beni Snous, les ruines de Mansourah, le sanctuaire du Rabb, les grottes d’Aïn Fezza, Bab El Qarmadin, le minaret d’Agadir, le plateau de Lalla Setti, etc.

Parmi les sites touristiques, on peut citer :

  • le plateau de Lalla Setti : plateau équipé d’aires de jeux et de détente qui domine la ville et offre un panorama sur la cité et ses alentours ;
  • le tombeau du rabbin Ephraim Encaoua : lieu de pèlerinage pour la communauté juive de Tlemcen ;
  • les cascades : lieu de promenade et de baignade pour les Tlemcéniens avec « Le Gouffre » (El Ourit), nom de
  • l’oued Mefrouch lors de sa chute en bassins successifs vers l’oued Safsaf ;
  • les grottes d’Aïn Fezza : trois salles souterraines garnies de stalactites et stalagmites.

À l’hiver très froid, neigeux en raison de l’altitude (plus de 800 m) mais ensoleillé, succède un printemps précoce qui fait éclore dès le mois de février, les fleurs de cerisiers et de pêchers. Dans ce contexte, la célèbre Fête des cerises attire à Tlemcen des dizaines de milliers de visiteurs.

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