Carte de Skikda

Carte de Skikda, anciennement appelée Rusicada à l’époque phénicienne et romaine, Philippeville lors de la période française, est une commune algérienne située en bordure de la mer Méditerranée. Elle est le chef-lieu éponyme de la wilaya de Skikda et de la daïra de Skikda.

Image satellite de Skikda.
  • Population : 163 618 hab. (2008)
  • Superficie : 52 km2
  • Densité : 3 147 hab./km2

Relief et hydrographie

La région de Skikda, de part et d’autre de la vallée du Saf-Saf, jusqu’à Ain Bouziane, est localisée entre la presqu’île de Collo, dont le cap Bougaroun à l’ouest, la plaine de Guerbes, le cap de Fer et le massif de l’Edough à l’est, la chaîne numidique (prolongement des Babors), dont le djebel Sidi Driss, le col du Contour et la chaîne de Zerdeza, au sud, et enfin, le golfe de Numidia au Nord. Outre les dépressions de Saf-Saf, la plus importante, et celles de Tamalous et Azzaba, la wilaya de Skikda est une région montagneuse où l’altitude moyenne est de 300 m, avec, cependant, des pics dépassant les 1 000 m (djebel El Goufi, au-dessus de Collo, et djebel Sidi Driss, au-dessus de Oum Toub). Elle fait partie de l’Atlas tellien qui, à partir de l’Algérois vers l’Est du pays, se scinde en deux chaînes montagneuses parallèlement à la côte méditerranéenne : le bourrelet liminaire ancien du littoral et la chaîne du tertiaire, plus au sud, représentant la chaîne numidique qui prend naissance à Mila, à l’ouest (djebel M’cid Aïcha) et traverse la région de Guelma (djebel Maouna), après avoir servi de rempart entre les wilayas de Skikda et Constantine.

Plan de Skikda (anciennement Philippeville) en 1903.

Par ailleurs, l’étude géologique du sous-sol de cette région fait ressortir cinq types de structures lithologiques: un soubassement primaire du pré-permien constituant le bourrelet liminaire ancien de la presqu’île de Collo; des sables ferrugineux (rouges) de l’ère secondaire (Ben M’hidi, Ain Righa…) une couverture gréso-argileuse modérément plissée du Numidien de l’ère tertiaire (El Goufi, Sidi Driss et toute la chaîne numidique) des terrains éruptifs ou volcaniques récents du tertiaire et du quaternaire (Bougarouni, Filfila, Cap de Fer, Chetaïbi…) et, enfin, des terrains très récents de plaines alluviales du Saf-Saf, Zeramna, oued El Guebli, dans la dépression de Tamalous et oued El Kébir, dans la plaine de Guerbés. Du point de vue climatique, la région de Skikda est dominée par un climat dit de type méditerranéen caractérisé par un hiver doux et pluvieux et un été sec et chaud. Les précipitations moyennes annuelles enregistrées varient entre 800 et 1 200 mm de pluies, ce qui permet le développement d’une couverture végétale abondante se traduisant sur le terrain par la densité des forêts de chênes lièges et la biodiversité importante qui caractérise les écosystèmes terrestre, marin et d’eau douce (rivières, lacs…). Cette abondance de pluie explique également le vaste réseau hydrographique constitué par les cours d’eau permanents et alimente les réserves en eau souterraine sous forme de nappes phréatiques.

Économie

Autrefois région à forte vocation agricole et touristique, Skikda est devenue l’un des bastions de l’industrie pétrolière du pays puisqu’elle abrite une plateforme pétrochimique qui comprend deux raffineries de pétrole, deux centrales électriques, un terminal de gazoduc et un d’oléoduc, deux unités de liquéfaction de gaz et une unité chimique de polymères. Le tout s’étend sur une surface de plus de 1 500 hectares.

En 2004, la China National Petroleum Corporation (CNPC) a remporté un contrat d’un montant de 390 millions de dollars visant à reconstruire la raffinerie de Skikda. Un pôle technologique dont le site se situant à la sortie sud de la ville serait actuellement à l’étude.

Transports

La ville dispose d’un important port commercial autonome assurant entre autres des liaisons maritimes régulières de transport de voyageurs avec Marseille, et irrégulières avec Nice et Barcelone. Divers projets de liaisons maritimes de transports de voyageurs entre Skikda et Rome ou avec les villes côtières voisines d’Annaba et Béjaïa ont été évoqués mais tardent à voir le jour pour des raisons de rendement économique.

En plus du port principal situé quasiment en plein centre-ville, la ville dispose d’un terminal pétrolier ainsi que d’un port de pêche (ce dernier est sis à Stora). Elle est également dotée d’une gare ferroviaire située près du port commercial où aboutissent les liaisons ferroviaires avec l’hinterland. La ville disposait également d’un aérodrome mais ce dernier a été fermé à la navigation aérienne pour des raisons de sécurité industrielle, puisque les pistes se trouvaient au sein de la gigantesque zone pétrochimique.

En septembre 2008, la ville de Skikda s’est dotée d’un téléphérique reliant la cité Bouabaz à la cité Bouyala.

La ville dispose d’un réseau de transport routier (bus et taxi) dynamique qui relie les principales cités, communes et les villes algériennes.

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