Carte du référendum québécois de 1995, le deuxième référendum à demander aux électeurs de la province canadienne majoritairement francophone du Québec si le Québec devait proclamer sa souveraineté et devenir un pays indépendant, à la condition préalable d’offrir un accord politique et économique au Canada.
Point culminant de plusieurs années de débats et de planification après l’échec des accords constitutionnels du lac Meech et de Charlottetown, le référendum a été lancé par le gouvernement provincial du Parti québécois de Jacques Parizeau. Malgré les prédictions initiales d’une lourde défaite souverainiste, une campagne mouvementée et complexe s’en est suivie, le camp du « Oui » s’épanouissant après avoir été pris en charge par le chef du Bloc québécois, Lucien Bouchard.
La montée rapide de la campagne du « Oui » et l’apparente incapacité de la campagne du « Non » à contrer son message ont créé une atmosphère de grande incertitude, tant au sein du gouvernement fédéral qu’à travers le Canada.
Le scrutin a eu lieu le 30 octobre 1995 et a présenté le plus grand taux de participation électorale de l’histoire du Québec (93,52 %). L’option « Non » emportée par 54 288 voix (50,58 %). Parizeau, qui a annoncé sa démission imminente du poste de premier ministre du Québec le lendemain, a déclaré plus tard qu’il aurait rapidement procédé à une déclaration unilatérale d’indépendance si le résultat avait été affirmatif et si les négociations avaient échoué ou avaient été refusées, cette dernière ayant été révélée plus tard comme étant le gouvernement fédéral. position en cas de victoire du «Oui».
Les controverses sur le dépouillement provincial des voix et l’implication financière directe du gouvernement fédéral dans les derniers jours de la campagne se sont répercutées sur la politique canadienne pendant plus d’une décennie après la tenue du référendum. Au lendemain de ce résultat serré, le gouvernement fédéral, après avoir reconnu unilatéralement le Québec comme une société distincte et modifié la procédure de veto constitutionnel fédéral, a renvoyé la question à la Cour suprême du Canada, qui a déclaré que la sécession unilatérale envisagée dans le référendum était illégale.
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