Carte de la baie d’Hudson

Carte de la baie d’Hudson, une vaste étendue d’eau salée du nord-est du Canada d’une superficie de 1 230 000 km². Elle est située au nord de l’Ontario, à l’ouest du Québec, au nord-est du Manitoba et au sud-est du Nunavut, mais fait politiquement entièrement partie du Nunavut.

Image satellite de la baie d'Hudson.

L’Organisation hydrographique internationale la considère comme une partie de l’océan Arctique dont elle forme ainsi une mer épicontinentale. Elle draine une très vaste zone, environ 3 861 400 km², qui comprend des parties du sud-est du Nunavut, de l’Alberta, de la Saskatchewan, de l’Ontario, du Québec, de tout le Manitoba et des parties des États américains du Dakota du Nord, du Dakota du Sud, du Minnesota et du Montana.

Localisation

L’Organisation Hydrographique Internationale définit les limites de la baie d’Hudson de la façon suivante:

  • Au Nord: Une ligne depuis la pointe Nuvuk (62° 21′ 13″ N, 78° 06′ 38″ O) jusqu’à la pointe Leyson, l’extrémité sud-est de l’île Southampton, le long des rivages méridionaux et occidentaux de l’île Southampton jusqu’à son extrémité septentrionale, et de là une ligne rejoignant Beach Point (66° 01′ 57″ N, 85° 57′ 34″ O) sur la terre ferme.

Caractéristiques

Située entièrement au Canada, la baie d’Hudson mesure environ 960 km de large et 1 390 km du nord au sud mais son bassin est peu profond : sa profondeur moyenne est de 125 m, mais elle est inférieure à 80 m jusqu’à 100 km de la côte. Le fond est généralement peu accidenté avec seulement quelques dépressions et des bancs peu profonds. La raison en est qu’elle a été formée lors de la dernière glaciation par rabotage du bouclier canadien précambrien par les glaciers. Son plancher peu profond étant d’origine continentale, la baie constitue ainsi une mer épicontinentale mais peu connectée aux autres bassins.

La baie d'Hudson en hiver depuis l'espace.

En observant bien la forme de la baie, on peut remarquer que la partie sud-est de la baie d’Hudson est constituée d’un demi-cercle dont le centre est situé au nord des îles Belcher. Bien qu’aucune preuve ne l’étaie, une hypothèse avancée est que cette forme, nommée Nastapoka, indiquerait la présence de l’un des plus grands cratères d’impact météoritiques du monde avec un diamètre de 456 km et âgé d’environ 2 milliards d’années. Parmi les principaux caps créés par cette formation, on retrouve la pointe Louis-XIV, le cap Dufferin et le cap Henrietta Maria.

L’afflux des eaux des îles arctiques au nord de la baie et des eaux douces provenant de nombreux fleuves dont le Churchill et le Nelson, maintient dans la baie un niveau plus élevé que le niveau moyen des mers. Ses eaux se déversent donc vers l’océan Atlantique par l’étroit détroit d’Hudson. En raison de ce resserrement et de la grandeur exceptionnelle de la baie, la masse d’eau peut en faire plusieurs fois le tour avant de sortir.

Géologie

La baie est située près du centre d’une anomalie gravimétrique, qui a été cartographiée en détail par la mission GRACE.

Le 25 septembre 2008, on annonce qu’un étudiant au doctorat en géologie de l’Université McGill de Montréal, Jonathan O’Neil, a trouvé les roches les plus anciennes au monde sur la côte est de la baie d’Hudson, à quarante kilomètres au sud de Inukjuak, sur la péninsule d’Ungava. Vieilles de 4,3 milliards d’années, elles battent de 300 millions d’années leurs plus proches concurrentes, des roches trouvées près du Grand Lac des Esclaves dans les Territoires du nord-ouest, au Canada. Les résultats des analyses par cet étudiant du contenu en néodyme-142 furent publiés dans la revue Science.

Dépression atmosphérique sur la baie d'Hudson.

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