Carte de Yamoussoukro, la capitale de jure de la Côte d’Ivoire et un district autonome. Yamoussoukro compte 340 234 habitants en 2021. Elle est la septième ville la plus peuplée de Côte d’Ivoire après Abidjan, Bouaké, Korhogo, Daloa, San-Pedro et Anyama. Situé à 240 kilomètres au nord-ouest d’Abidjan, le district de Yamoussoukro s’étend sur 2 075 kilomètres carrés entre collines et plaines.
Yamoussoukro est devenue la capitale légale de la Côte d’Ivoire en 1983, bien que l’ancienne capitale Abidjan conserve plusieurs fonctions politiques. Avant 2011, l’actuel district de Yamoussoukro faisait partie de la Région des Lacs. Le district a été créé en 2011 et est divisé en départements d’Attiégouakro et de Yamoussoukro. Au total, le district contient 169 lieux habités. Yamoussoukro est une sous-préfecture du département de Yamoussoukro et est également une commune : depuis 2012, la ville de Yamoussoukro est la seule commune du district autonome de Yamoussoukro.
C’est la seule ville de côte d’Ivoire qui a bénéficié d’un plan d’urbanisme personnalisé, ce qui la différencie des autres. Son aménagement extensif se distingue par ses larges avenues, souvent bordées de rangées d’arbres parfois doubles, de bas-côtés amples et parfois engazonnés et plantés d’arbustes ornementaux, et par ses nombreux espaces boisés d’essences variées, véritables « forêts urbaines ».
La plupart des institutions politiques et administratives nationales siègent toujours à Abidjan, capitale économique du pays et ancienne capitale officielle. Yamoussoukro est ainsi une ville à la fois trop grande, trop monumentale et quelque peu délaissée ; dans laquelle règne une « atmosphère de capitale fantôme ».
Économie
Les principales activités de la ville sont la pêche, la foresterie et la parfumerie.
La ville est équipée d’un marché dont l’activité est quotidienne et où les villageois des alentours viennent s’approvisionner et y vendre leur production. Ce grand marché a été partiellement détruit par un incendie en 2006. La construction d’un nouveau grand marché central est envisagé, en coopération avec la Chine. En revanche, comme beaucoup de villes en Côte d’Ivoire, elle ne dispose pas de supermarché. Le tissu commercial est surtout constitué de vendeurs de produits agricoles, de représentants et concessionnaires d’automobiles ou de machines agricoles, de nombreuses boutiques de détaillants tenues surtout par des ressortissants étrangers, notamment des Sénégalais, Béninois ou Nigérians, qui représentent environ 87 % de l’ensemble des opérateurs, selon le dernier recensement. À la sortie nord de la ville se trouve un important marché aux fruits.
La quasi-totalité des établissements du réseau bancaire ivoirien est représentée à Yamoussoukro : SGBCI, BICICI, BNI (Banque nationale d’investissement), BCEAO (Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest), CECP (Caisse d’épargne et de chèques postaux), COOPEC (Coopérative d’épargne et de crédit).
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