Le réservoir Manicouagan, aussi appelé lac Manicouagan, est un cratère météoritique qui a été inondé par l’édification du barrage Daniel-Johnson sur la rivière Manicouagan.
Situé dans une zone accidentée et fortement boisée du Bouclier canadien dans la région administrative de la Côte-Nord, au Québec, le réservoir Manicouagan est impressionnant sur cette image traitée à partir des données du satellite d’observation Sentinel du programme Copernicus en 2019. Le réservoir, un grand lac annulaire, marque l’emplacement d’un cratère d’impact de 100 kilomètres de large. Formé il y a près de 212 millions d’années lorsqu’une grosse météorite a frappé la Terre, le cratère a été usé par de nombreuses avancées et reculs des glaciers et d’autres processus d’érosion. Le réservoir est drainé à son extrémité sud par la rivière Manicouagan, qui s’écoule du réservoir et se jette dans le fleuve Saint-Laurent à près de 483 kilomètres au sud.
Le réservoir, d’une superficie de 2 000 kilomètres carrés et d’une profondeur moyenne de 73 mètres, est un des plus gros réservoirs du monde en volume et en profondeur. Il alimente les centrales hydroélectriques de Manic-5 et Manic 5-PA.
L’Île René-Levasseur, au centre, est née lors du remplissage du réservoir. L’ensemble, île plus réservoir, est parfois appelé l’« œil du Québec ».
Le réservoir est géographiquement proche des villes de Baie-Comeau et de Gagnon et longé à l’est par la route 389.
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