Économie de Montréal

Économie de Montréal

Seconde métropole du Canada, Montréal est un centre culturel, industriel, commercial et financier important, dont la prospérité repose « sur des échanges soutenus de biens avec des marchés régionaux et internationaux ».

Carte des pôles d'emploi dans le Grand Montréal.

La ville et sa région immédiate possèdent l’économie la plus diversifiée au Canada. Les industries montréalaises incluent les télécommunications, l’aéronautique, la pharmaceutique, les hautes technologies, les études supérieures, les jeux vidéo, le textile, la mode, l’électronique, le matériel de transport, le tabac et l’imprimerie. Parmi les compagnies importantes ou particulièrement connues de la région montréalaise, on peut citer Bombardier, Hydro-Québec, BCE, Power Corporation, le Canadien National, la Banque nationale du Canada, Air Canada, Rio Tinto Alcan, SNC-Lavalin, Saputo, CGI, Québecor, Domtar, Air Transat, Transcontinental et Métro Richelieu.

Secteur primaire

Avec l’étalement urbain, les terres arables disparaissent de Montréal, sauf à l’extrême ouest de l’île où est conservé un parc agricole de 191 ha. L’agriculture en serre sur les toits de la ville se développe avec des initiatives citoyennes ou commerciales comme les Fermes Lufa depuis 2011. Jusque dans les années 1930, Montréal comptait plusieurs carrières de pierre calcaire. Celles qui ne sont pas remblayées sont converties en sites d’enfouissement ou dépôt à neige. Seule la carrière de granulat Lafarge de Montréal-Est, datant de 1910, est encore en activité. De l’une des carrières devenues décharges puis parcs urbains, du biogaz est extrait qui permet la production d’électricité.

Vue du port de Montréal.

Secteur secondaire

Montréal est une importante ville portuaire, à l’embouchure de la voie maritime du Saint-Laurent qui la relie aux centres industriels des Grands Lacs. En tant que port le plus important de l’Est du Canada, c’est un point de transbordement pour les céréales, les produits pétroliers, la machinerie et les produits manufacturés. Premier port du pays en termes de trafic de conteneurs, le trafic y totalisait près de 26 millions de tonnes métriques de marchandises. Pour cette raison, la ville fait partie de l’axe principal des chemins de fer canadiens et demeure une ville ferroviaire majeure.

Carte des principaux corridors de commerce en Amérique du Nord et zone NASCO84.

L’industrie pétrochimique, très présente à l’est de l’île, formait jusqu’à la fermeture de la raffinerie Shell en 2010 le plus grand centre de raffinage de la province. Depuis, les raffineries de Suncor et Gulf Oil conservent une capacité combinée de 225 000 barils par jour. Le pétrole et les produits distillés y sont transportés par quatre oléoducs, par trains, bateaux et camions. Les carburants n’y sont cependant pas la seule production, les usines de Parachem, Indorama PTA et Selenis forment par exemple une chaîne complète de synthèse du polyester.

L’industrie aéronautique emploie environ 40 000 personnes dans la région montréalaise. Cette industrie, qui comprend des maîtres d’œuvre, dont Bombardier Aéronautique et Bell Helicopter sont les plus importants, des équipementiers (Honeywell, Lokheed Martin, Thales) et des sous-traitants, produit la principale exportation montréalaise.

Secteur tertiaire

Montréal possède un marché boursier avec la bourse de Montréal. Depuis le 7 décembre 2005, cette dernière est unie au Chicago Climate Exchange afin de créer le marché climatique de Montréal, un marché de produits environnementaux.

L’industrie vidéoludique connaît une explosion depuis 1997 et l’ouverture d’Ubisoft Montreal. Plus récemment, la ville a attiré des studios de renommée mondiale tels que Electronic Arts, Eidos Interactive, BioWare, THQ et Gameloft. Grâce à une main d’œuvre locale spécialisée et des crédits d’impôts aux entreprises, Montréal est devenu l’un des cinq pôles mondiaux de développement de médias numériques interactifs avec 85 entreprises et 5 300 emplois.

En 2012, l’agglomération de Montréal accueille presque 8 millions de touristes, en hausse de 6,5 % depuis 2008. Traveler’s Digest et askmen.com ont classé Montréal parmi les « 29 villes à visiter » dans le monde.

© 2024