Carte routière de Montréal

Si la municipalité de Montréal a le plus faible taux de motorisation des villes canadiennes et américaines, l’automobile demeure le moyen de transport dominant dans la région métropolitaine. En 2006, 70 % des personnes actives de la région métropolitaine se rendaient à leur travail en automobile comme conducteur ou passager ; cette proportion tombe à 53,2 % chez les habitants de la ville, un nombre grandement inférieur à la proportion québécoise qui avoisine les 78 %.

Montréal est une plaque tournante du réseau autoroutier québécois.

Réseau routier et autoroutier

L’aménagement des voies à Montréal est le résultat de la superposition d’un découpage en damier, très répandu dans les grandes villes nord-américaines, à un découpage plus ancien, composé de côtes et de rangs, établi lors du régime seigneurial français.

À la fin du XVIIe siècle, Montréal est une petite ville fortifiée ; son territoire correspond au Vieux-Montréal actuel. Le sulpicien François Dollier de Casson planifie le tracé des rues à l’intérieur des fortifications en 1672. Au XVIIIe siècle, la croissance de la population entraine la création des premiers faubourgs aux portes de la ville ; le faubourg des Récollets à la porte ouest, le faubourg Saint-Laurent à la porte nord et le faubourg Québec à la porte est.

Autoroute 15/20 sud à Montréal.

Au XIXe siècle, le faubourg Saint-Laurent connaît une forte croissance, au-delà l’escarpement de la rue Sherbrooke, grâce au tramway. En son cœur, le boulevard Saint-Laurent, une montée perpendiculaire au fleuve Saint-Laurent, qui traverse l’île de Montréal, devient la première artère « nord-sud » de la ville, orienté en réalité nord-ouest/sud-est. En effet, par convention, on entend par orientation est/ouest ce qui est parallèle au fleuve Saint-Laurent, partout au Québec. La plus grande partie du développement s’effectuera à partir de cet axe, aussi appelé la « Main ».

La majorité des lotissements de Montréal sont érigés avant la seconde moitié du XXe siècle. La grille des rues forme des pâtés de maisons étroits et profonds établis en rangs perpendiculaires au fleuve Saint-Laurent. Densément peuplés, ils sont souvent entrecoupés sur la longueur par une ruelle qui dessert l’arrière des bâtiments.

Montréal est construite sur un archipel d’îles fluviales qui n’est pas directement accessible du reste du continent. Comme la plupart des grandes villes, elle est confrontée au problème de congestion automobile qui n’est qu’aggravé par sa situation insulaire. Il faut en moyenne 31 minutes à l’automobiliste de la région de Montréal pour se rendre à son travail ; le quart des automobilistes mettant plus de 45 minutes. À cause de sa forte urbanisation, Montréal connaît aussi des heures de pointe le samedi et le dimanche.

Montréal est le centre nerveux d’un réseau de 1 770 kilomètres d’autoroutes construit principalement entre la fin des années 1950 et le milieu des années 1970 dans sa périphérie. 17 ponts routiers et un tunnel permettent la traversée des cours d’eau qui encerclent la ville. On compte parmi eux le pont Samuel-De Champlain, le pont le plus achalandé du Canada.

L’île de Montréal comporte de nombreux axes rapides dont le principal est l’autoroute 40, la seule à la traverser d’ouest en est. Segment de la route transcanadienne, elle est la plus achalandée de la métropole et sa section métropolitaine, en partie surélevée, en est la plus congestionnée, et ce depuis sa création. Perpendiculaire à l’A-40, l’autoroute 15, qui s’étend des Laurentides à la frontière Américaine, passe par une tranchée au centre de l’île appelée autoroute Décarie, du nom du boulevard qu’elle longe.

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