Le Bas-Saint-Laurent est une région administrative du Québec située sur la rive sud de l’estuaire du Saint-Laurent. Le fleuve s’élargit à cet endroit, devenant plus tard une baie qui se jette dans l’océan Atlantique et est souvent surnommée «Bas-du-Fleuve».
Territoire à vocation traditionnellement agricole et forestière, le Bas-Saint-Laurent est fréquenté par des groupes autochtones semi-nomades depuis le Pléistocène. La colonisation européenne du territoire s’est amorcée avec la concession de seigneuries à la fin du XVIIe siècle, mais la région s’est développée lentement pendant près de deux siècles avant de connaître une croissance stimulée par l’exploitation de sa forêt mixte, la colonisation des terres du littoral, puis de l’intérieur et le développement d’activités de villégiature.
Le Bas-Saint-Laurent s’étend sur 28 319 km², dont 22 141 km² en terre ferme, ce qui représente un peu moins de 2 % de la superficie totale du Québec. Les terres de cette région représentent toutefois 10 % du Québec habité, ou environ la moitié de la superficie d’un pays comme la Suisse.
La région est composée de huit municipalités régionales de comté (MRC), qui regroupent 130 municipalités. Le Bas-Saint-Laurent comptait 200 462 habitants en 2011, dont 55 400 dans la MRC de Rimouski-Neigette, la plus populeuse de la région. En revanche, la MRC Les Basques, qui ne compte que 9 000 habitants en 2011, en baisse de 1 300 depuis 1996, enregistre la plus forte baisse, avec un taux annuel moyen de décroissance de 9,6 % entre 2006 et 2011.
Les aires boisées et l’eau dominent l’utilisation des sols au Bas-Saint-Laurent. La région compte 10 071 km² de forêts mixtes, 4 918 km² de forêts de conifères et de 6 177 km² d’eau. Les terres humides ne représentent que 54 km². Les terres utilisées à des fins agricoles s’étendent sur 2 819 km², alors que les zones développées ne représentent que 143 km², soit 0,5 % du territoire régional9.
Économie
L’économie bas-laurentienne a longtemps été dominée par deux secteurs traditionnels : l’agriculture et l’industrie forestière, et selon les endroits, la pêche et le tourisme. La pêche traditionnellement exploitait principalement des espèces comme la morue, le harang et l’anguille; celle-ci était complétée par la cueillette de crustacés ainsi que la récolte de varech. Ce dernier produit était soit exporté vers les États-Unis, ou entrait localement dans la fabrication de coussins et de matelas. Si l’agriculture n’est pratiquée originellement que dans l’étroite plaine littorale près du fleuve, l’exploitation forestière elle est déjà importante dans la première moitié des années 1800, et s’étendra par la suite considérablement vers les plateaux de l’arrière-pays.
Depuis le début du XXIe siècle, la région se tourne davantage vers la deuxième et la troisième transformation de ces ressources et tente de développer de nouveaux créneaux, notamment dans le secteur des technologies et des biotechnologies marines, de l’écoconstruction et de la valorisation de la tourbe. Comme dans l’ensemble du Québec, l’économie régionale est dominée par les petites et moyennes entreprises : 96 % des entreprises de la région emploient moins de 50 personnes.
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