Géologie de la Somalie
La géologie de la Somalie repose sur un socle rocheux cristallin igné et métamorphique vieux de plus de 700 millions d’années, qui affleure à certains endroits du nord de la Somalie. Ces anciennes unités sont recouvertes d’épaisses couches de roches sédimentaires formées au cours des 200 derniers millions d’années et influencées par la séparation de la plaque somalienne et de la plaque arabique. La géologie du Somaliland, pays indépendant de facto reconnu comme faisant partie de la Somalie, est dans une certaine mesure mieux étudiée que celle de la Somalie dans son ensemble. L’instabilité liée à la guerre civile somalienne et aux bouleversements politiques antérieurs a limité la recherche géologique dans certains endroits tout en augmentant l’importance des ressources en eaux souterraines pour les populations vulnérables.
Hydrogéologie
Au moins 287 sources ont été découvertes dans le nord de la Somalie, où elles sont plus fréquentes dans les aquifères karstiques. Quatre-vingt-quinze pour cent des Somaliens obtiennent leur eau potable à partir des aquifères, bien que la mauvaise qualité de l’eau entraîne souvent l’abandon des forages.
Les calcaires éocènes de Karkar, d’Auradu et de Taalex sont d’importants aquifères karstiques au Somaliland et au Puntland, ainsi que d’épais aquifères sédimentaires non consolidés atteignant 100 mètres d’épaisseur, formés au cours des 2,5 derniers millions d’années du Quaternaire dans les oueds du pays. Les coulées de basalte fracturées du Pléistocène, en particulier près de Las Dhure et d’Agabar, ont un potentiel en tant qu’aquifères. Le grès de Yesomma dans le nord de la Somalie est un aquifère à haute productivité, mais les grès du sud restent peu étudiés pour leur potentiel en eaux souterraines.
Quatorze compagnies des eaux desservent les villes du Somaliland et du Puntland, même si au moins 750 000 personnes vivant à la périphérie d’Hargeisa ne disposent pas d’eau courante.
Géologie des ressources naturelles
L’exploitation minière ne représente pas une part importante de l’économie somalienne, les activités d’extraction étant limitées, à l’exception du sable, du gravier et de la pierre destinés à la construction. De petites quantités de gypse, de calcaire, de sel marin et de sépiolite ont été extraites pendant l’instabilité provoquée par la guerre civile somalienne, bien que le conflit ait interrompu l’exploration pétrolière qui avait eu lieu dans les années 1980.
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