Mur des sables
Le mur du Sahara occidental marocain ou berme, également appelé mur des Sables marocain (en arabe : الجدار الرملي المغربي في الصحراء الغربية, littéralement « mur de sable marocain au Sahara occidental »), est une barrière de séparation d’environ 2 700 km de long qui s’étend du sud au nord à travers le Sahara occidental et la partie sud-ouest du Maroc.
Elle sépare les zones contrôlées par le Maroc (les provinces du Sud) à l’ouest des zones contrôlées par le Polisario (Zone Libre, nominalement République Arabe Sahraouie Démocratique) à l’est. La principale fonction de ces barrières est d’exclure de la partie occidentale du territoire contrôlée par le Maroc les combattants du Front Polisario, qui réclament l’indépendance du Sahara occidental depuis avant la fin de l’occupation coloniale espagnole en 1975.
Selon les cartes de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO) ou du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), à certains endroits, le mur s’étend sur plusieurs kilomètres à l’intérieur du territoire mauritanien internationalement reconnu.
Structure physique
Les fortifications se trouvent sur un territoire inhabité ou très peu habité. Elles sont constituées de murs de sable et de pierre ou de bermes d’environ 3 m de haut, avec des bunkers, des clôtures et des mines terrestres partout. La ceinture de mines qui longe la structure est considérée comme le plus long champ de mines continu du monde. Des bases militaires, des postes d’artillerie et des aérodromes parsèment le côté contrôlé par le Maroc à intervalles réguliers, et des mâts radar et d’autres équipements de surveillance électronique balayent les zones situées devant lui.
Au total, six lignes de bermes ont été construites. La principale ligne de fortifications (« externe ») s’étend sur environ 2 500 km. Elle part de Guerguerat, sur la côte, à l’extrême sud du Sahara occidental, près de la ville mauritanienne de Nouadhibou, et longe étroitement la frontière mauritanienne sur environ 200 km, avant de tourner vers le nord au-delà de Tichla. Elle se dirige ensuite généralement vers le nord-est, en quittant Gueltat Zemmour et Es-Semara, traversant à nouveau le territoire mauritanien et atteignant Haouza, en territoire marocain, avant de tourner vers l’est et de nouveau suivre de près la frontière algérienne à l’approche du Maroc. Une section s’étend sur environ 200 km dans le sud-est du Maroc.
D’importantes lignes de fortifications se trouvent également au cœur de la zone contrôlée par le Maroc. Leur nombre exact et leur emplacement ont été ignorés et mal compris jusqu’en 2004 par les observateurs internationaux.
Toutes les principales localités du Sahara occidental, la capitale Laâyoune et la mine de phosphate de Boukraa se trouvent loin dans la partie contrôlée par le Maroc.
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