Aires linguistiques des peuples autochtones au Canada et aux États-Unis

Carte des aires linguistiques des peuples autochtones au Canada et aux États-Unis d’aujourd’hui au moment du contact avec les Européens.

Les peuples autochtones du Canada et des États-Unis actuel comprennent les Premières Nations, les Inuits et les Métis, ces derniers étant d’ascendance mixte qui sont nés au milieu du XVIIe siècle lorsque les Premières Nations ont épousé des colons européens et ont ensuite développé leur propre identité.

Représentation de Paléoaméricains et d'un Glyptodon

On suppose généralement que les premiers habitants de l’Amérique du Nord ont migré de Sibérie par le pont terrestre de Béring et sont arrivés il y a au moins 14 000 ans. Les sites archéologiques paléoaméricains des plaines Old Crow et des grottes Bluefish sont deux des plus anciens sites d’habitation humaine au Canada. Les caractéristiques des sociétés autochtones comprenaient des établissements permanents, l’agriculture, des hiérarchies sociétales complexes et des réseaux commerciaux. Certaines de ces cultures s’étaient effondrées au moment où les explorateurs européens sont arrivés à la fin du XVe et au début du XVIe siècle et n’ont été découvertes que grâce à des recherches archéologiques.

La population autochtone du Canada actuel à l’époque des premières colonies européennes est estimée entre 200 000 et deux millions, avec un chiffre de 500 000 accepté par la Commission royale du Canada sur les peuples autochtones. À la suite de la colonisation européenne, la population autochtone a diminué de 40 à 80 % et plusieurs Premières nations, comme les Béothuks, ont disparu. Le déclin est attribué à plusieurs causes, dont le transfert de maladies européennes, telles que la grippe, la rougeole et la variole contre lesquelles ils n’avaient aucune immunité naturelle, les conflits liés au commerce des fourrures, les conflits avec les autorités coloniales et les colons, la perte de terres autochtones au profit des colons et l’effondrement subséquent de l’autosuffisance de plusieurs nations.

Les internats visaient à éliminer la langue et la culture indigènes en les remplaçant par des croyances chrétiennes. Sur la photo, le pensionnat de Fort Resolution, dans les Territoires du Nord-Ouest.

Bien que non sans conflit, les premières interactions des Canadiens d’origine européenne avec les populations des Premières nations et les Inuits ont été relativement pacifiques. Les Premières nations et les Métis ont joué un rôle essentiel dans le développement des colonies européennes au Canada, en particulier pour leur rôle en aidant les coureurs des bois et les voyageurs européens dans leurs explorations du continent pendant la traite des fourrures en Amérique du Nord.  La Couronne et les peuples autochtones ont commencé à interagir pendant la période de colonisation européenne, bien que les Inuits, en général, aient eu une interaction plus limitée avec les colons européens. Cependant, à partir de la fin du XVIIIe siècle, les Canadiens d’origine européenne ont encouragé les peuples autochtones à s’assimiler à leur propre culture. Ces tentatives ont atteint leur paroxysme à la fin du XIXe et au début du XXe siècle avec des intégrations forcées et des délocalisations. Une période de réparation est en cours, qui a commencé avec la nomination de la Commission de vérité et réconciliation du Canada par le gouvernement du Canada en 2008.

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