Géographie de l’Abitibi-Témiscamingue

Sont répartis sur le territoire de l’Abitibi-Témiscamingue, en ordre d’importance : les forêts (66 %), les milieux humides (20,2 %), les eaux (11 %), les terres agricoles (2,3 %) et finalement les surfaces artificielles (0,5 %).

Carte des bassins versants de l'Abitibi-Témiscamingue.

Situation

Quatrième plus vaste région du Québec, seulement devancée par le Nord-du-Québec, la Côte-Nord et le Saguenay–Lac-Saint-Jean, l’Abitibi-Témiscamingue a une superficie de 65 000 km² soit plus de deux fois la Belgique. Région la plus à l’ouest du Québec, elle s’étend depuis la frontière ontarienne à l’ouest jusqu’à la Mauricie à l’est, puis de l’Outaouais au sud jusqu’au Nord-du Québec dans sa limite septentrionale, soit au 49e parallèle. À titre indicatif, la ville la plus au sud est Témiscaming (46°45′), la plus au nord est Normétal (49°00′), la plus à l’est est Senneterre (47°14′) et la plus à l’ouest est La Reine (49°30′).

Relief

Située à même le bouclier canadien, la région est en partie composée de plateaux et de collines peu élevées et l’élévation moyenne y dépasse difficilement les 300 mètres. On retrouve néanmoins quelques petites formations montagneuses, comme les collines Abijévis, situées dans le Parc national d’Aiguebelle (mont Dominant, 565 m) et les collines Kékéko, se situant au sud-ouest de Rouyn-Noranda (colline Cheminis ou le mont Chaudron à 507 mètres). Cependant, le plus haut sommet se situe à l’est de Senneterre, où une colline sans nom au registre officiel culmine à 599 m (la deuxième colline la plus élevée, également anonyme, atteint 598 mètres).

Carte des éléments géologiques de l'Abitibi-Témiscamingue.

Hydrographie

Les bassins hydrographiques sont composés d’une importante quantité de cours d’eau, dans l’ensemble peu profonds dans la partie nord vu la relative planéité du relief. Si la partie nord appartient au bassin versant de la baie James, inversement la partie sud appartient au bassin versant de l’Outaouais et du Saint-Laurent. L’Abitibi est située sur la ligne de partage des eaux, qu’une série de petites collines forme, scindant en deux versants le relief abitibien.

C’est pourquoi deux des principales rivières de cette région progressent en directions opposées. Alors que la rivière Kinojévis sillonne le sol argileux des plateaux abitibiens sur 140 km afin de rejoindre la rivière des Outaouais au sud, la rivière Harricana chemine vers le nord sur 553 km avant d’aboutir dans la baie James.

Parmi les principaux lacs de la région, on répertorie notamment le lac Osisko, ceinturé par le centre-ville de Rouyn-Noranda et apparaissant aussi sur certaines cartes en tant que lac Tremoy. Si ce lac est plutôt connu, il n’est toutefois pas important en taille, les lacs Témiscamingue, Kipawa, De Montigny, Malartic, Preissac, Abitibi étant parmi les plus vastes.

Végétation

La forêt y est variée, passant d’une forêt mixte dans le Témiscamingue à la forêt boréale en Abitibi, et les terres étonnamment riches près des lacs Abitibi et Témiscamingue, l’ancienne période glaciaire ayant déposé de riches ceintures d’argile à ces endroits.

Parcs nationaux

La région comporte deux parcs nationaux.

  • le parc national d’Aiguebelle, créé en 1985 et dont la gestion relève de la Société des établissements de plein air du Québec (Sépaq) depuis 1999. L’une des principales attractions du parc est sans aucun doute la passerelle suspendue construite en 1992 en partenariat avec le 34e régiment de génie de combat des forces armées canadiennes basé à Rouyn-Noranda;
  • le parc national d’Opémican, créé en décembre 2013 et situé au Témiscamingue.
Carte des domaines bioclimatiques de l'Abitibi-Témiscamingue.
Carte des eskers et moraines en Abitibi-Témiscamingue.
Carte des territoires fauniques et parc national en Abitibi-Témiscamingue.

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