Safi est une ville dans l’ouest du Maroc sur l’océan Atlantique. Capitale de la province de Safi et de l’ancienne région Doukkala-Abda, Safi a une population de 308 508 habitants (recensement de 2014).
La ville a été occupée par l’Empire portugais (1488-1541). La forteresse construite pour protéger la ville, sous la domination portugaise, est toujours là aujourd’hui. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, Safi fut également l’un des sites de débarquement pour l’opération Torch.
Safi est le principal port de pêche du pays et également un port d’exportation de phosphate, textile et céramique. À Safi est aussi en construction un deuxième port destiné uniquement au commerce des phosphates, ainsi qu’une centrale thermique. Celle-ci couvrira à terme 25 % des besoins du Maroc en énergie électrique.
Economie
L’économie de Safi repose essentiellement sur l’industrie, la pêche maritime et l’agriculture. C’est la troisième ville économique du Maroc. Safi occupe une place stratégique dans l’économie nationale, elle tire autant avantage de sa position de carrefour entre les grands pôles du Maroc (Casablanca, Agadir et Marrakech) que de son cadre géographique et naturel privilégié, lui offrant de vastes plaines constituées de sol agricole, d’un sous-sol riche en ressources minières (phosphate, gypse et barytine) et d’une façade maritime sur l’océan Atlantique sur plus de 150 km. Tous ces atouts ont permis à la ville d’être un pôle d’attraction de l’activité économique dans plusieurs secteurs (conserverie de poisson, minoteries, valorisation des ressources minières, etc.).
Port et pêche maritime
Le port de Safi est le débouché naturel de la zone de Tensift riche en ressources minières, il assure l’emploi à 10 939 marins actifs. Il s’étend sur une superficie totale de 90 ha. Le trafic du port est proche de 5 millions de tonnes et l’escale de plus de 600 bateaux par an. Il occupe la deuxième place après celui de Jorf Lasfar en matière d’exportation des minerais. Les principaux produits transportés sont : phosphate, soufre, acide phosphorique, ammoniac, céréales, gypse, barytine, potasse, manganèse, engrais, conserves, etc.
Actuellement, le nombre d’ateliers de construction et de réparation de bateaux s’élève à 21 chantiers dont 13 en activité employant une main-d’œuvre de l’ordre de 200 personnes. Dans les années 1960, le port de Safi était le premier port sardinier au monde. La zone océanique de Safi a connu une grande richesse halieutique jusqu’à la crise de la pêche de la fin du XXe siècle, le port disposant d’une grande variété d’unités de pêche côtière (sardiniers, palangriers, chalutiers, crevettier, thoniers), qui permit la capture d’une quantité massive de poissons pélagiques, semi-pélagiques et de fond.
Transports
Sur le plan routier, le principal moyen d’accès à la ville de Safi était, depuis le protectorat français, la route la reliant à l’important carrefour de Bouguedra situé sur la route N1. Celle-ci conduit au nord vers Casablanca, via El Jadida, et au sud vers Agadir, via Essaouira. De Bouguedra, une autre route R 204 conduit vers Marrakech au sud-est, via Echemmaia. Une petite route cotière au nord et au sud ne permettait que le trafic local. Entre 2012 et 2016 une autoroute a été construite entre El Jadida et Safi, prolongeant celle venant de Casablanca. Ouverte en aout 2016 cette autoroute A1 relie Safi à Casablanca en 245 km et 2 h 30.
Il existe une ligne de chemin de fer reliant Safi à Benguerir, gare située sur la ligne Casablanca-Marrakech. Construite initialement pour l’acheminement du minerai de phosphate de Youssoufia et de fret, elle permet quelques liaisons de passagers.
Safi possède un port de pêche et un port commercial pour le trafic de marchandises, principalement l’exportation de minerais. Le trafic moyen annuel du port est d’environ 5 millions de tonnes (5e port du Maroc) et 650 navires. Il accueille également quelques paquebots de croisière.
© 2024