Laâyoune-Sakia El Hamra est une des douze nouvelles régions administratives du Maroc instituées par le découpage territorial de 2015. Cette région se situe en majeure partie sur le territoire contesté du Sahara occidental.
La région de Laâyoune-Sakia el Hamra occupe une position centrale parmi les trois régions sahariennes du Sud. Elle est appelée de ce fait à être le point nodal de ces régions. Elle concentre l’essentiel des infrastructures, des administrations, et des services.
L’économie de cette région repose essentiellement sur le secteur de la pêche ; le port de Laâyoune contribue, en outre, à 5% des trafics de marchandises nationale. Elle regorge également d’autres atouts de développement : les gisements des phosphates, le potentiel touristique, le potentiel énergétique éolien et solaire… etc.
Le secteur du transport et de la logistique constitue un maillon essentiel du tissu économique de tout pays et région.
Le réseau routier
La région de Laâyoune-Sakia el Hamra est située dans une zone désertique. Son réseau routier est peu dense comparé aux autres régions du Royaume. La région ne dispose pas de routes régionales et la quasi-totalité du réseau provincial est à l’état de piste. Cette région présente des limites communes avec la Mauritanie et avec deux régions du Royaume Guelmim-Oued Noun et Dakhla-Oued Ed Dahab. Elle est traversée par trois axes nationaux : RN 1 ; RN 5 et RN 14. Ces axes structurent l’espace régional en reliant les pôles les plus dynamiques aux autres pôles nationaux.
Actuellement, la région ne dispose pas de routes de classe régionale, en plus du réseau national. Elle dispose de trois routes provinciales, soit les RP N°110, RPN°1400 et RP N°1402.
La route nationale N°1 qui longe la région du Nord au Sud constitue l’artère principale du réseau routier régional, et un support des échanges avec le Nord du Royaume et les pays avoisinants notamment la Mauritanie. Le réseau des routes nationales traversant la région mesure 897 km dont 857 revêtues. Avec une moyenne de 0.61 km/100 km², la densité régionale reste en deçà de la moyenne nationale estimée à 1.3 km/100 km².
A signaler la réalisation de plusieurs tronçons de route qui ont permis de désenclaver relativement l’arrière-pays de la région : la route liant les villages de pêche à la route nationale, le dédoublement sur une distance de 14 km de la première tranche de la section routière reliant la ville de Laàyoune à El Marsa, la route côtière reliant la ville de Tarfaya au village des pêcheurs d’Amigriou, étalée sur 40 km et la liaison de Gueltat Zemmour à Boujdour et Es-Smara à Akhfennir.
Transport aérien
Les aéroports jouent un rôle capital quant au développement du secteur touristique. La région dispose de deux sites d’aéroports situés à Laâyoune et Es-Semara.
L’aéroport de Laâyoune, (Hassan Ier) ouvert au trafic international est doté d’installations modernes pouvant recevoir tous types d’avions. Actuellement, il assure la desserte des destinations reliant Laâyoune à Casablanca via Agadir, et Casablanca à Dakhla via Laâyoune. Les vols internationaux sont limités aux îles canaries.
En 2012, 101.617 voyageurs ont transité par l’aéroport Laâyoune via 3 268 vols.
Les installations existantes à l’aéroport d’Es-Semara, sont peu ou pas opérationnelles et souffrent de la faiblesse des effectifs de voyageurs malgré le besoin déclaré en aéroport régional qui puisse servir les touristes et les investisseurs potentiels.
Infrastructure portuaire
La région dispose d’une importante infrastructure portuaire constituée de deux ports principaux : El Marsa et Tarfaya. Le projet d’aménagement du point d’embarquement de Boujdour en un véritable port, a franchi d’importantes étapes.
Ces structures se sont développées grâce aux richesses halieutiques et leurs positions stratégiques. Le port d’El Marsa, situé à 25 km de Laâyoune, reste le seul port polyvalent de la région.
Construit en 1987, il assure l’essentiel des échanges, que ce soit l’export des produits phosphatiers, du sable et des produits de pêche, où l’approvisionnement de la région en produits pétroliers et autres marchandises. Une grande zone industrielle y est aménagée à proximité. En 2013 , le port d’El Marsa a contribué à 5% du trafic de marchandises, avec un volume de 3.076.269 tonnes qui a évolué de 5,10% par rapport à 2011.
Ce port a permis aussi au secteur de la pêche maritime d’être un pôle de développement économique et social, les débarquements de poissons y ont atteint 253.558 tonnes en 2012 représentant plus de 30% des captivités nationales, avec une valeur de 661 MDhs. 15.000 personnes y sont employées d’une manière directe ou indirecte. Le reste des structures portuaires, dont celles des villages de pêcheurs, assurent uniquement l’embarquement de la flotte de pêche, certaines d’entre elles souffrant du phénomène d’ensablement, dont notamment le port de Tarfaya.
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