Carte de Conakry, la capitale et la plus grande ville de Guinée. Ville portuaire, elle est le centre économique, financier et culturel de la Guinée. Sa population au recensement de la Guinée de 2014 était de 1 660 973 habitants.
La population actuelle de Conakry est difficile à déterminer, bien que le Bureau des affaires africaines du Département d’État des États-Unis l’ait estimée à deux millions, soit un sixième de la population totale du pays.
Située à l’origine sur l’île de Tombo, l’une des îles de Loos, elle s’est depuis étendue jusqu’à la péninsule voisine de Kaloum.
Géographie de Conakry
Située au sud-ouest de la Guinée, sur la presqu’île de Camayenne, près des îles de Loos, l’agglomération de Conakry s’étend sur la plaine côtière parcourue de petits fleuves qui descendent du Fouta-Djalon. Le territoire de la ville est orienté au nord-est/sud-ouest et se termine par la péninsule de Kaloum et l’île de Tombo.
Tout comme Dakar, Conakry est une ville-péninsule. La presqu’île de Camayenne se présente comme un promontoire rocheux d’une altitude maximum de 146 mètres. Cernée à la fois par la mer et par des forêts de mangroves, sa largeur ne dépasse pas les 6,5 kilomètres. Le sol y est en grande partie latéritique.
Le mont Kakoulima, culminant à 1 011 mètres d’altitude, domine le Nord du paysage.
Conakry bénéficie d’un climat tropical. La saison sèche est sous l’influence de l’harmattan de décembre à avril. La saison des pluies est intense et rappelle la mousson.
Économie de Conakry
Le statut de capitale de Conakry lui confère une activité administrative importante, mais sa place dans les communications et l’économie en général est centrale. Elle occupe une grande place dans l’économie guinéenne notamment grâce au port de Conakry (PAC). Un habitant moyen gagne en 2009 environ 600 000 francs guinéens mensuels, soit 65 euros. La ville abrite de nombreuses usines Coca-cola (boissons), Topaz (peinture et plastique), Ciment de Guinée, Diamond Cement (cimenteries), Coyah eau minérale, Savonnerie Diama, Toguna Industrie (engrais). Depuis 2006, de nombreuses compagnies de télécommunication se sont implantés comme MTN, Orange, Intercel, Sotelgui et Cellcom. Le secteur bancaire s’est aussi développé ces dernières années avec notamment la Société Générale, Ecobank, BICIGUI et la Banque islamique.
Les mangroves entourant la ville forment un paysage-ressource aménagé, notamment à l’Ouest est au Nord-Est de la ville, afin de permettre l’agriculture, notamment la riziculture, l’exploitation du bois, et la saliculture. Ainsi, c’est l’ethnie Baga qui récolte historiquement le “Bora Malé”, le riz de mangrove en soussou, selon la technique de la riziculture pluviale.
8,5% des Conakrycas pratiquent l’agriculture dans les bas-fonds et les mangroves défrichées situées autour de la ville. Ils pratiquent le maraîchage lors de la saison sèche et la riziculture lors de la saison des pluies. Cependant, l’extension de la tâche urbaine menace ces territoires consacrés à l’agriculture. A la fin des années 1990, les zones agricoles à Conakry ne permettaient pas d’atteindre l’autonomie alimentaire.
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