Carte climatique de l’Allemagne

Carte de classification climatique de Köppen–Geiger pour l’Allemagne.

La différence nord-sud en Allemagne, entre 55°03″N (à List auf Sylt) et 47°16″N (autour d’Oberstdorf, en Bavière) équivaut à près de huit degrés de latitude (ou 889 km), ce qui peut être observé surtout pendant l’été dans les différences entre les températures moyennes. En outre, il existe une forte pente de température ouest-est. Cela s’explique par les paysages plats et ouverts du nord-ouest de l’Allemagne et sa proximité avec la mer, ainsi que par le relief plus élevé du sud, plus éloigné de la mer et des Alpes. Ces montagnes empêchent une grande partie de l’air méditerranéen, habituellement plus chaud, de souffler vers le sud de l’Allemagne. Au nord des Alpes et des Carpates, le climat local devient plus froid, même à même latitude et altitude. Cela est dû au fait que certaines zones sont plus éloignées du Gulf Stream de l’océan Atlantique, connu pour avoir un courant chaud pour sa latitude, en plus d’être plus proches des vents hivernaux extrêmement froids de la Russie et de la Sibérie. Même si les vents hivernaux sibériens ne sont pas dominants, lorsqu’ils frappent l’Allemagne, les températures peuvent dans les cas extrêmes descendre jusqu’à -20 °C dans les montagnes et au-dessous pendant la nuit, ce qui a un effet sur les températures moyennes de novembre à mars. Bien que cela soit rare, lorsqu’un tel air froid atteint l’Allemagne, les régions du nord-est sont principalement touchées, tandis que le sud-ouest reçoit généralement peu de jours froids. Grâce au Gulf Stream, la côte connaît les nuits les plus douces de l’hiver, ne gelant presque jamais.

La région la plus chaude d’Allemagne est la région frontalière avec la France, à l’ouest des collines du Schwarzwald, à peu près entre Mannheim au nord et la frontière suisse au sud. La zone la plus froide (à l’exception des sommets des montagnes) se trouve dans le sud-est de l’Allemagne orientale, autour de Dresde et de Görlitz jusqu’à Berlin.

Le climat de l’Allemagne est tempéré et marin à l’ouest et continental humide à l’est. Il a des hivers frais à l’ouest et des hivers froids à l’est. Les précipitations sont modérées toute l’année et le ciel est généralement couvert de novembre à février. Les étés sont chauds, surtout dans le sud. Le nord et le centre de l’Allemagne se situent entièrement dans la zone climatique tempérée dans laquelle prédominent les vents humides d’ouest. Au nord-ouest et au nord, le climat est océanique. Les hivers y sont frais et les étés chauds. À l’est, le climat présente des caractéristiques clairement continentales ; les hivers sont froids et les étés chauds. Des périodes sèches sont souvent enregistrées.

Au centre et au sud, on retrouve un climat de transition entre océanique et continental. Les hivers sont frais et les étés chauds, même si les températures maximales peuvent dépasser 30 °C plusieurs jours de suite lors des vagues de chaleur.

Les régions les plus chaudes d’Allemagne se trouvent au sud-ouest (voir Rift rhénan, Route allemande des vins et Palatinat). Les étés sont chauds avec de nombreuses journées pouvant atteindre 40 °C. Parfois, les températures minimales ne descendent pas en dessous de 20 °C, ce qui est relativement rare dans d’autres régions, à l’exception de la côte de la mer du Nord et des climats urbains de l’ouest.

Les extrêmes enregistrés sont un maximum de 41,2 °C (juillet 2019, Duisburg-Bearl & Tönisvorst) et un minimum de −37,8 °C (février 1929, à Pfaffenhofen an der Ilm).

Effets du réchauffement climatique

Le rapport de suivi du gouvernement fédéral allemand (« Monitoringbericht 2019 ») montre le tableau suivant pour l’Allemagne : Les dernières années ont été très chaudes et caractérisées par de longues périodes de sécheresse et des phénomènes météorologiques extrêmes, tels que des tempêtes et de fortes pluies. Les étés 2003, 2018 et 2019 ont été les plus chauds depuis le début des records météorologiques. La température de l’air a augmenté de 1,5 °C de 1881 à 2018. Au cours des dernières décennies, une tendance à la hausse des chaleurs extrêmes a été observée. En particulier, le nombre de journées chaudes (> 30 °C) a considérablement augmenté. Par exemple, en 2003, environ 7 500 personnes sont mortes de plus que ce à quoi on aurait pu s’attendre sans une vague de chaleur. Les mois où le niveau des eaux souterraines est inférieur à la moyenne deviennent nettement plus fréquents. En été, les rivières contiennent de moins en moins d’eau. Le niveau de la mer dans les mers Nord et Baltique est en forte hausse. Cela provoque une augmentation de l’intensité des ondes de tempête. La durée des périodes de végétation est de plus en plus longue. Un exemple est la saison des fleurs de pommier. La proportion de hêtres a diminué par rapport aux essences mieux adaptées à la sécheresse dans les réserves forestières naturelles chaudes et sèches. Les effets du réchauffement croissant sont également évidents si la température de l’eau des lacs et de la mer du Nord a considérablement augmenté.