Un tremblement de terre de magnitude 7,0 s’est produit le 12 janvier 2010 à Port-au-Prince, en Haïti, avec un impact majeur sur la région et ses citoyens. Haïti (à l’ouest) et la République dominicaine (à l’est) se partagent l’île d’Hispaniola. Port-au-Prince est situé à l’extrémité est de la rive nord de la péninsule sud d’Haïti. Cette vue de la topographie de l’île montre la faille apparemment responsable du tremblement de terre comme un relief linéaire proéminent immédiatement au sud-ouest de la ville et comme une série de traces de faille qui s’étendent vers l’ouest sur toute la longueur de la péninsule sud. Cette faille était déjà bien connue et s’appelle la faille de l’Enriquillo-Plantain Garden (EPGF).
La faille d’Enriquillo se déplace généralement latéralement à gauche (horizontalement, avec des caractéristiques à travers la faille se déplaçant vers la gauche lorsque la faille se brise lors d’un tremblement de terre), mais des mouvements verticaux se produisent le long de la faille où des irrégularités dans la ligne de faille provoquent une compression ou une extension locale de la terre. Pendant ce temps, les mouvements de la topographie à la surface de la Terre peuvent apparaître à tort comme verticaux là où les pentes des montagnes sont coupées et désalignées par les déplacements horizontaux de la faille. De plus, des taux d’érosion différents des deux côtés de la faille, dus à la juxtaposition de différents types de roches par la faille, peuvent donner l’apparence de décalages verticaux de la surface topographique actuelle. Tous ces décalages horizontaux et verticaux réels et apparents de la surface topographique peuvent (et se produisent probablement) ici, ce qui rend le défaut facilement observable dans les données topographiques.
Les données d’altitude utilisées dans cette image ont été acquises par la mission de topographie radar de la navette (SRTM) à bord de la navette spatiale Endeavour, lancée en février 2000. SRTM a utilisé le même instrument radar qui comprenait le radar d’imagerie spatiale Radar-C/X-Band Synthetic Aperture Radar (SIR-C/X-SAR) qui a volé deux fois sur la navette spatiale Endeavour en 1994. SRTM a été conçu pour collecter des mesures tridimensionnelles de la surface de la Terre. Pour collecter les données 3D, les ingénieurs ont ajouté un mât de 60 mètres de long, installé des antennes supplémentaires en bande C et en bande X et amélioré les dispositifs de suivi et de navigation. La mission est un projet de coopération entre l’Administration nationale de l’aéronautique et de l’espace (NASA), la National Geospatial-Intelligence Agency (NGA) du département américain de la Défense (DoD) et les agences spatiales allemande et italienne. Il est géré par le Jet Propulsion Laboratory de la NASA, à Pasadena, en Californie, pour Earth Science Enterprise, à Washington, DC.
Zone de vue : 388 par 735 kilomètres (240 par 455 milles)
Emplacement : 19 degrés de latitude nord, 71 degrés de longitude ouest
Orientation : Nord vers le haut
Données SRTM acquises : février 2000
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