Les eaux superficielles dans Dakhla-Oued Ed-Dahab
A part quelques zones restreintes où des guelltas sont permanentes, il n’existe aucun cours d’eau permanent ni, aucune station de jaugeage, et peu d’évaluations de débits de crues ont été effectuées. Les écoulements d’eau sont endoréiques n’atteignant pas l’Océan, et les exutoires des eaux sont généralement les sebkhas. Les précipitations sont faibles; lorsqu’elles se produisent, elles ont un caractère bref, violent, orageux et concentré dans le temps. Le total annuel de précipitations reste inférieur à 60 mm et est atteint en quelques jours. On assiste à des écarts importants d’une zone à une autre : la pluviométrie augmente du Sud vers le Nord et de l’Ouest vers l’Est. D’après les constatations faites, les précipitations sont plus importantes à l’intérieur principalement au Tiris et Aousserd. En général, Le bassin Hydraulique de Sakia El Hamra et Oued Eddahab est caractérisé par des ressources en eau de surface faibles à inexistantes.
Les eaux souterraines dans Dakhla-Oued Ed-Dahab
En l’absence d’eau de surface, les eaux souterraines constituent la seule ressource en eau de la région. La rareté des précipitations fait que les nappes d’eau souterraines inventoriées sont peu ou pas du tout rechargées. Les analyses isotopiques entreprises confirment d’ailleurs que la majeure partie des eaux souterraines s’est infiltrée il y’a plus de 5.000 ans et par conséquent il s’agit généralement de nappes fossiles.
Du point de vue hydrogéologique, on distingue deux grands domaines :
Le domaine du socle cristallin formé de roches d’âge antécambrien ou primaire. Il est dépourvu de nappes généralisées et la circulation d’eau y est réduite aux zones de fractures et aux lits des cours d’eau. L’eau se situe généralement à de faibles profondeurs avec des débits unitaires faibles et elle est de qualité bonne à moyenne. Les faibles quantités d’eau ont été mobilisées par puits pour l’alimentation en eau potable des populations nomades. Dans ce domaine, il est difficile de parler de potentiel en eau souterraine vu qu’il est dépourvu d’eau et que les seules puits présents se trouvent asséchés après quelques années d’exploitation. Ce domaine occupe la partie Est et Sud de la région, il présente les caractéristiques suivantes :
Le domaine du bassin sédimentaire (dit Laâyoune-Dakhla) : il occupe la partie occidentale du bassin le long de l’océan Atlantique. couvre une superficie d’environ 110.000 Km² sur le continent. Il est relativement riche en réservoirs d’eau souterraine d’extension généralisée, mais l’état de leur connaissance est encore insuffisant et ils présentent de grandes variations du point de vue profondeur, lithologie, productivité et qualité de l’eau. Cependant, les premiers indices montrent que sur le plan hydrogéologique, ce bassin renferme plusieurs nappes multicouches renfermant un potentiel en eau important, mais non renouvelable ayant les caractéristiques suivantes :
De plus, tous ces réservoirs sont faiblement rechargés et sont considérés comme des nappes fossiles. Plusieurs nappes y sont identifiées:
Afin d’exploiter ces ressources en eau, 337 points d’eau d’une longueur linéairede 273.081 ml ont été réalisés et réhabilités.
L’eau potable dans Dakhla-Oued Ed-Dahab
L’eau potable est une ressource naturelle très rare dans la région, elle est caractérisée par une répartition spatiale irrégulière. Les ressources en eau potable ne se manifestant que tous les 4 à 5 ans sous forme de crues pendant la période pluvieuse.
Pour faire face aux besoins de la population en eau, sans cesse croissants, plusieurs efforts.
L’ONEE a réalisé plusieurs projets d’eau potable et d’assainissement liquide dans la ville; il s’agit notamment de la réalisation d’une nouvelle station de traitement de l’eau souterraine avec un débit de 200 litres par seconde, ainsi que l’élargissement des installations de distribution.
L’ONEE a également mis en place un programme de distribution par camions citernes 14 heures sur 24, et ce en collaboration avec les autorités locales. Enfin, et pour pallier aux problèmes des eaux usées évacués vers la baie de Dakhla, l’Office a programmé la deuxième phase du programme d’assainissement en partenariat avec le Ministère de l’Intérieur, le Ministère de l’Energie et les Mines, l’Agence du Sud, la Wilaya de la région, les conseils régional et provincial et la municipalité de Dakhla.
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