Hydrographie de Casablanca-Settat

Les eaux de surface

La région de Casablanca-Settat s’étend sur deux unités géographiques importantes qui sont la plaine de la Chaouia et la zone atlantique, réparties entre trois grands bassins versants : Oum Errabiâ, Côtier Atlantique Casa et Côtier Atlantique Safi-El Jadida ; formés par plusieurs sous bassins versants avec des apports d’origine pluvionivale.

L'Oum Errabiâ près de son embouchure, longeant la ville d'Azemmour.

Casablanca-Settat dispose, également, de 7 grands et moyens barrages. Il s’agit des retenues d’El Massira (2,8 milliards m³), d’Imfout (18 millions m³), de Daourat (9,5 millions m³), d’EI Malleh (5 millions m³), de Kwacem Aval (3 millions m³) de Sidi Sâid Ben Maâchou (2 millions m³) et d’Oued Aricha (1,8 millions m³). L’eau de ces ouvrages est utilisée pour l’alimentation en eau potable des populations urbaines et rurales, ainsi que pour l’irrigation. En plus de ces infrastructures hydrauliques, la région dispose de 20 petits barrages, dont l’apport global est de l’ordre de 16 millions de m³.

Les eaux souterraines

Les réservoirs d’eau souterraine dans lesquels s’accumulent ou transitent les eaux pluviales infiltrées sont d’extension inégale. Les plus importants sont :

La nappe de Berrechid d’une superficie totale de 1.500 km², se caractérise par de faibles profondeurs, variant entre 10 et 20 m et des débits continus, allant jusqu’à 30 l/s. Elle est fortement exploitée (puits et forages) pour l’alimentation en eau potable, pour l’irrigation des terres agricoles et pour la satisfaction des besoins industriels;

La nappe des Doukkalas s’étendant sur 3250 km² sous la plaine des Doukkala au pied du massif de Rhamna, cette nappe présente des potentialités très limitées en raison de la discontinuité et de l’hétérogénéité des formations aquifères.

La nappe du Sahel s’étendant sur une bande étroite de 3100 km² longeant l’océan atlantique. Cette nappe est rechargée à partir des infiltrations directes des eaux de pluie et l’écoulement de l’eau souterraine se fait en direction de l’océan. La qualité de l’eau de cette nappe est globalement moyenne à mauvaise dans certains secteurs.

La nappe de la Chaouia côtière s’étendant sur 1.200 km² de la bande littorale et large de 20 km, cette nappe est comprise entre Casablanca et Azemmour. Elle se caractérise par de très faibles niveaux piézomètriques, variant entre 8 et 20 m, des perméabilités moyennes à faibles sur l’ensemble de son étendue et des débits par ouvrage ne dépassant généralement pas 4 l/s présente un potentiel de 52 millions de m³. Elle s’étend à l’Ouest de l’oued Bouskoura sur 65 km le long de la côte sur une profondeur d’un peu plus de 15 km.

La nappe du toronien de Tadla d’une superficie totale d’environ 10.000 km². elle s’étend sur le plateau des Phosphates, la plaine du Tadla et la plaine de la Tassaout Avale. La région ne bénéficie que de la partie inférieure de cette nappe (20%). Sa productivité croît du Nord vers le Sud, avec des profondeurs des niveaux d’eau variables entre 180 et 400m.

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