Couvert forestier de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma

En 2011, le domaine forestier couvre dans la région Tanger-Tétouan-Al Hoceïma, une superficie de 487 300 ha, ce qui équivaut à 28,3% de la superficie totale régionale, dont près de 243.200 hectares sont des forêts de Feuillues naturelles, 173.940 du matorral et 53.350 hectares des essences résineuses naturelles. Les principales essences forestières répertoriées dans la région sont : le chêne-liège, le chêne vert, le pin maritime, le chêne zéen et tauzin, le thuya, le pin, le cèdre et le sapin.

Chêne-liège dans son habitat naturel.

Avec près de 211.040 hectares, la province de Chefchaouen représente un peu plus de 43% de l’ensemble de la forêt de la Région. Quant aux Provinces de Al Hoceima, Tétouan et de Larache, la forêt occupe respectivement 105 640 ha, 86 360 ha et 66 270 ha soit 22%, 18% et 14%. La préfecture de Tanger-Assilah vient en cinquième position avec une superficie de 12.280 ha, ne représentant ainsi que 5% de l’ensemble de la forêt régionale.

Les efforts de reboisement ont permis certes d’augmenter la superficie du couvert végétal en dotant la région d’une superficie totale de 100.507 ha de forêt reboisée. A la tête des bénéficiaires de ces efforts vient la province d’Al Hoceima qui avec ses 27.953 hectares possède 28% du total des forêts reboisées, suivies des provinces de Chefchaouen et de Tanger-Assilah avec 17% et 16% respectivement. Cependant, la forêt naturelle et le rythme de reboisement sont insignifiants dans la région.

Chêne vert ou Yeuse.

La proportion reboisée en 2011 reste relativement modeste, soit 14% du total des superficies de reboisement, dont le triple concerne uniquement le territoire d’Al Hoceima.

Les avantages socio-économiques et environnementaux offerts par ce patrimoine naturel se trouvent menacés en permanence par :

  • Les feux de forêt qui sont assez fréquents dans le Nord ;
  • La demande intensive des terres cultivables au profit des céréales ;
  • La croissance urbaine des petites, moyennes et grandes villes ;
  • Les projets touristiques d’infrastructure lourde déformant ainsi le paysage.

© 2024