La topographie de cette île pour son origine volcanique est montagneuse. Les zones les plus anciennes de la Martinique correspondent aux zones volcaniques à l’extrémité sud de l’île et vers la presqu’île de la Caravelle à l’est. L’île s’est développée au cours des 20 derniers millions d’années selon une séquence de mouvements et d’éruptions d’activité volcanique vers le nord.
L’île est située le long de la faille de subduction où la plaque sud-américaine glisse sous la plaque caribéenne. La Martinique compte huit centres différents d’activité volcanique. Les roches les plus anciennes sont des laves andésitiques datant d’environ 24 millions d’années, mélangées à du magma tholéiitique contenant du fer et du magnésium. La montagne Pelée (voir la localisation sur la carte ci-dessus), la caractéristique la plus spectaculaire de l’île, s’est formée il y a environ 400 000 ans. La Pelée entre en éruption en 1792, 1851, et deux fois en 1902. L’éruption du 8 mai 1902, détruit Saint-Pierre et tue 28 000 personnes en 2 minutes ; celle du 30 août 1902, fit près de 1 100 morts, principalement au Morne-Rouge et à Ajoupa-Bouillon.
À la suite de phénomènes d’érosion souvent violents en Martinique à cause de la forte pluviosité due à l’évaporation océanique apportée par les alizés, les hauts volcans de formation récente situés au nord de l’île (montagne Pelée et pitons du Carbet (1 196 mètres)) font place, dans le sud, à des « mornes » aux sommets arrondis ou plats et aux fortes pentes d’une altitude généralement comprise entre 100 et 300 mètres.
La montagne du Vauclin, point culminant du sud de l’île, atteint 504 m d’altitude. Les plaines situées au centre et en bordure côtière, les « fonds », sont séparées par des escarpements et sont généralement de petite dimension.
La côte est, côte-au-vent ou des îles, a été appelée dans les Caraïbes capesterre. Le terme capesterre en Martinique désigne plus précisément la région de La Caravelle. Cette côte au vent, bordée par l’océan Atlantique, est directement exposée aux alizés et aux fonds marins. La partie nord de la Grand’Rivière à Sainte-Marie est essentiellement entourée de falaises avec très peu de points d’amarrage et l’accès à la navigation maritime est limité à la pêche côtière avec de petites embarcations traditionnelles martiniquaises.
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