Carte touristique du gouvernorat de Gabès

Carte touristique du gouvernorat de Gabès.

Tourisme dans le gouvernorat de Gabès

Le gouvernorat de Gabès est potentiellement riche en attraits touristiques de diverses natures (écologique, géomorphologique, architecturale, culturelle…). Malgré cette richesse et cette diversité, les réalisations restent faibles. Avec 21 établissements (dont 11 non classés), la capacité d’hébergement est de 1892 lits. Les arrivées ont été de 89193 en 2009 et les nuitées ont atteint 131739 d’où un taux d’occupation de l’ordre de 20,9% et un séjour moyen de 1,6 jour. Il s’agit d’un tourisme de transit pour des touristes qui résident dans les zones touristiques voisines (Jerba et Zarzis essentiellement) et qui profitent de leur séjour pour visiter les oasis littorales, les villages de montagne et les dunes de l’Erg Oriental.

Avec 63% des unités hôtelières et 55% de la capacité d’accueil, la ville de Gabès partage avec Matmata (31,6% des unités et 45% de la capacité d’accueil) l’essentiel de l’activité touristique du gouvernorat.

Pourtant les attractions ne manquent pas et en plus des oasis littorales (Gabès, Chenini-Nahal, Kettana), des villages de montagnes (tels que Toujane, Ain Tounine, Zmerten, Techine), de l’habitat troglodytique de Matmata, des centres d’artisanat (Gabès, Oudhref, El Métouia), la région bénéficie de plages sablonneuses étendues sur de grandes distances le long du Golfe de Gabès. Tenant compte de ces ressources, le projet d’aménagement touristique de Chott El Hamrouni prévoit la création d’un pôle touristique sur 325 ha. Elle offre aussi des potentialités pour le développement du tourisme thermal (les bains chauds d’El Hamma), culturel avec les spécificités du mode de vie dans les oasis (Musée ethnographique de Gabès) et historique (Musée de la Deuxième Guerre mondiale à Mareth).

« L’Office du Thermalisme a lancé en 2004 une étude d’opportunité et d’aménagement d’une ville thermale aux environs d’El Hamma. Le but est de proposer un développement harmonieux de l’activité thermale au niveau de toute la région d’El Hamma et de conforter la spécificité « eaux thermales-oasis » et ceci afin de valoriser la zone à l’échelle nationale et internationale. Le but est de diversifier l’offre thermale et d’opter pour un tourisme intégré; il s’agit de promouvoir une dynamique d’animation et de loisir intégrée à l’activité thermale.

Le choix du site Khabayet a été arrêté, situé à une douzaine de kilomètres à l’ouest de la commune. Le forage d’un débit important a été réalisé. Le projet prévoit la réalisation d’une ville sur 137 ha, regroupant station thermale (13,5 ha) et hammams (2,5 ha), avec des équipements hôteliers sur près de 15 ha et une zone d’habitat de 10 ha. Parallèlement, il est prévu la création d’un terrain de golf (10 ha) et d’espaces verts (17,5 ha); »

Afin de développer le secteur tourisme et améliorer son rendement, il est nécessaire de prendre en considération les points suivants :

• Nécessité de protéger l’espace oasien des risques d’urbanisation de plus en plus accrus.
• Nécessité de revenir au système traditionnel de l’agriculture étagée : Palmier, Olivier, figuier, grenadier, blé, orge et légume surtout que le système oasien est entrain de perdre beaucoup de ses spécificités après la diminution des palmiers dans les oasis de Gabès, Ghannouch, Ouedref et El Hamma.
• Ressusciter des métiers artisanaux et surtout la production de la soie qui se pratique localement à partir de la sériciculture qui représentait dans le passé la meilleure qualité en Ifriquia.
• Ressusciter les métiers artisanaux qui se basent sur les produits des oasis ainsi que l’industrie de la poterie qui est en voie de disparition