Armoiries de la Roumanie

Les armoiries de la Roumanie ont été adoptées par le Parlement roumain le 10 septembre 1992 en tant qu’armoiries représentatives de la Roumanie. Les armoiries actuelles sont basées sur les armoiries plus petites du royaume de Roumanie de l’entre-deux-guerres (utilisées entre 1922 et 1947), qui ont été conçues en 1921 par l’héraldiste hongrois de Transylvanie József Sebestyén de Cluj, à la demande du roi Ferdinand Ier de Roumanie, ellels ont été redessinées par Victor Dima. Comme élément central, elles représentent un aquila doré tenant une croix dans son bec, ainsi qu’une masse et une épée dans ses griffes. Elles se composent également des trois couleurs (rouge, jaune et bleu) qui représentent les couleurs du drapeau national. Les armoiries ont été augmentées le 11 juillet 2016 pour ajouter une représentation de la couronne d’acier de Roumanie.

Sur la poitrine de l’aigle, on peut voir un blason composé de cinq écus historiques représentant la Valachie, la Moldavie, la Transylvanie, le Banat, l’Olténie et la Dobrogée :

  • Le premier canton représente la Valachie : sur un champ d’azur, figure une aigle d’or avec le bec et les pattes de gueules. Elle tient une croix d’or ; à sa gauche se trouve un soleil d’or et à sa droite une nouvelle lune d’or.
  • Le deuxième canton représente la Moldavie (dont la Bucovine) et la Marmatie (d’où les fondateurs de la Moldavie sont originaires) : une tête d’Aurochs de sable sur un champ de gueules, avec une étoile à cinq branches entre les cornes (dans d’autres versions, on trouve un soleil d’or), une rose à cinq pétales (à gauche) et un croissant d’argent (à droite).
  • Le troisième canton représente le Banat et l’Olténie (ancien banat de Severin) : sur un champ de gueules, est représenté sur des vagues d’azur, le pont sur le Danube de l’architecte romain Apollodore de Damas, couleur d’or ; il est composé de deux arcades sur lequel il y a un lion rampant armé d’or qui brandit une épée.
  • Le quatrième canton représente la Transylvanie et la Crișana : il est composé d’une barre centrale de gueules qui coupe ainsi le quart en deux. Dans sa moitié supérieure, d’azur, une aigle de sable becquée d’or. À sa droite on peut voir un soleil d’or et à sa gauche un croissant d’argent ; dans la moitié inférieure, d’or, sept tours de gueules, cannelées, placées en fasce, quatre sur trois. Pour les Roumains, l’aigle transylvaine symbolise Rome et leur latinité ; pour les Hongrois c’est le Turul, aigle de la mythologie hongroise, tandis qu’aux Allemands elle rappelle les aigles (bicéphales, celles-là) du Saint-Empire romain germanique ou de celui des Habsbourg. Quant aux sept tours, elles figurent les sept sedes (sièges) autonomes des Saxons de Transylvanie au Moyen Âge, d’où le nom allemand de ce pays : Siebenbürgen, les « sept châteaux ».
  • La cinquième part représente la Dobrogée : elle est d’azur, à deux dauphins d’or, adossés, renversés et nageant en pal, qui ne symbolisent pas de vrais dauphins, mais, le « dauphin » étant un « poisson » en héraldique, le caractère fluvial et maritime de cette région où se trouvent les bouches du Danube.

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