Le Plan de partage de la Palestine des Nations Unies était une proposition des Nations Unies qui recommandait le partage de la Palestine mandataire à la fin du mandat britannique. Le 29 novembre 1947, l’Assemblée générale des Nations Unies adopta le Plan sous la forme de la résolution 181 (II). La résolution recommandait la création d’États arabes et juifs indépendants liés économiquement et un régime international spécial pour la ville de Jérusalem et ses environs.
L’État arabe devait avoir un territoire de 11 100 kilomètres carrés, soit 42 %, l’État juif un territoire de 14 100 kilomètres carrés, soit 56 %, tandis que les 2 % restants, comprenant les villes de Jérusalem, Bethléem et la région adjacente, deviendraient une zone internationale. Le plan de partage, un document en quatre parties joint à la résolution, prévoyait la fin du mandat, le retrait progressif des forces armées britanniques et la délimitation des frontières entre les deux États et Jérusalem.
La première partie du plan stipulait que le mandat prendrait fin dès que possible et que le Royaume-Uni se retirerait au plus tard le 1er août 1948. Les nouveaux États entreraient en existence deux mois après le retrait, mais au plus tard le 1er octobre 1948. Le Plan visait à répondre aux objectifs et aux revendications contradictoires de deux mouvements concurrents, le nationalisme palestinien et le nationalisme juif, ou sionisme. Le Plan prévoyait également une union économique entre les États proposés et la protection des droits religieux et des minorités. Les organisations juives ont collaboré avec l’UNSCOP pendant les délibérations, et les dirigeants arabes palestiniens l’ont boycotté.
Les détracteurs du plan estimaient que le projet était pro-sioniste, 56 % du territoire étant attribué à l’État juif, alors que la population arabe palestinienne était deux fois plus nombreuse que la population juive. Le plan fut accueilli favorablement par la plupart des Juifs de Palestine et accepté à contrecœur par l’Agence juive pour la Palestine, qui y était réticente. Les dirigeants sionistes, en particulier David Ben Gourion, ont considéré l’acceptation du plan comme une mesure tactique et un tremplin vers une future expansion territoriale sur toute la Palestine. Le Haut Comité arabe, la Ligue arabe et d’autres dirigeants et gouvernements arabes l’ont rejeté, car en plus d’être majoritaires aux deux tiers, les Arabes possédaient la majorité des terres.
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