Les ressources en eau dans le gouvernorat de Tozeur

Carte des nappes phréatiques du gouvernorat de Tozeur.

Les ressources en eau dans le gouvernorat de Tozeur

Vu son emplacement géographique, le gouvernorat de Tozeur se caractérise par un climat continental aride. La pluviométrie ne dépasse guère les 100 mm/an et l’évaporation est très élevée.

De ce fait, le réseau hydrographique de la région est lâche et temporaire, ce qui engendre la pénurie des réserves superficielles. En 2010, la capacité en eau de surface du gouvernorat a été évaluée à 33,6 Million m³. Cette réserve ne peut combler les demandes en eau essentiellement pour le secteur agricole et touristique. Le recours aux nappes profondes fut la solution plausible pour répondre à ces demandes sachant que le gouvernorat est doté des ressources importantes non ou très faiblement renouvelables des nappes souterraines et profondes.

Les eaux de surface

Le réseau hydrographique du gouvernorat est désorganisé et non hiérarchisé représenté essentiellement par les cours des Oueds : Melah, Khanga et Thelja qui se déverse dans le Chott El Gharsa. Le reste de réseau se localise dans la partie Nord du Gouvernorat et est formé de chevelu peu dense.

Les eaux souterraines

Il s’agit des nappes phréatiques et les deux nappes profondes : complexe terminal et continental intercalaire.

La nappe phréatique

De type oasis, cette nappe est alimentés de surplus d’eau d’irrigation. Elle est exploitée par des puits de surface de faible profondeur. Elle est captée en générale dans ces trois emplacements :

•  à Tamaghza logée dans les alluvions de l’oued el Khanga. Elle correspond à une nappe alluvionnaire perchée.
• A Chott el Gharsa Nord entre les chaines de montagne au Nord et la bordure nord de Chott el Gharsa.
• A el Djérid localisé essentiellement dans la zone des oasis. Le surplus d’eau d’irrigation s’infiltre à travers la couverture sableuse pour constituer un plan d’eau retenu par les argiles imperméables du pontien supérieur.

La nappe du Complexe Terminal (CT)

Le Complexe Terminal désigne l’ensemble des formations déposées au Sahara au cours du Sénonien, de l’Eocène du Miocène et du Quaternaire.

Il est caractérisé par une hétérogénéité horizontale des formations puisque les séries aquifères qui le constituent sont calcaires au niveau de la Nefzaoua tandis qu’elles sont essentiellement sableuses dans la région du Djérid (B. Labidi, 1987).

D’une profondeur de 100 à 600m, les ressources de cette nappe proviennent principalement des immenses réserves géologiques emmagasinées au cours des périodes pluvieuses du Quaternaire

La nappe du continental Intercalaire (CI)

Le terme du Continental Intercalaire désigne, de point de vue stratigraphique, un épisode continental intercalé entre deux cycles marins. Cette définition s’est avérée trop large, a été ensuite réduite d’un point de vue hydrogéologique aux seules formations continentales susceptibles de constituer un aquifère homogène (B. Labidi, 1987).

Cette nappe est beaucoup plus profonde (jusqu’à 2200m) et relativement moins exploitée. Ses eaux sont généralement artésiennes et chaudes (70 à 76°C).

Les ressources en eau dans le gouvernorat de Tozeur sont évaluées à 40 Million m³ réparties
comme suit :

• Eau souterraine : totalisant 33 Million m³, dont 20 Million m³ proviennent de la nappe phréatique et 13 Millions m³ de la nappe profonde ;
• Eau superficielle : évaluée à 7 Million m³.