La géologie et les sols du gouvernorat de Tozeur

Géologie du gouvernorat de Tozeur

La région est constituée d’une couverture sédimentaire allant du crétacé inférieur au quaternaire.
Elle se caractérise par :

  • des affleurements du crétacé inférieur présentant un faciès continental et lagunaire où dominent les argiles et les marnes avec des intercalations des roches compactes.
  • Le reste du crétacé présente un faciès plutôt marin avec grès ou sable, mais surtout alternance régulière de marne et du calcaire dolomitique puis crayeux à siliceux.
  • L’éocène est une pellicule mince et locale constituée essentiellement par une alternance de marne et de calcaire avec des bancs de gypse.
  • Le mio-pliocène gréseux, argilo-sableux et marneux est le plus souvent gypseux à sonsommet.
  • Le quaternaire est formé par des alluvions anciennes, les croûtes gypseuses et calcaires et par les différentes formes dunaires.

Sur le plan structural, la région constitue une zone de transition entre le système atlasique (les deux chaines de montagnes du gouvernorat) et le début du système saharien. Les Chotts sont des anciennes zones de subsidence, ils constituent le contact entre ces deux systèmes.

Carte pédologique du gouvernorat de Tozeur.

Les sols

Le gouvernorat de Tozeur dispose d’un potentiel en sol très limité. Ceci est expliqué par les conditions bioclimatiques (aridité et faiblesse de couverture végétale) et l’influence des Chotts par l’effet de l’halomorphie et de la distribution du gypse.

Les sols halomorphes

Ces sols couvrent les Chotts el Gharsa et Djérid ainsi que leurs bordures. Ils représentent 50% de la surface totale du gouvernorat et se développent sur des matériaux alluviaux à texture sablolimoneuse à limon-sableuse. Ils sont soumis à l’action des nappes phréatiques très salées.

En saison humide ces sols s’engorgent en surface, à la fin de la saison des pluies une pellicule saline se forme en surface (argile + sel). La désagrégation de ces sols sous l’effet de la sécheresse aboutisse à la formation du pseudo sable sur un horizon superficiel de quelques centimètres.

En général, ces sols ne sont pas cultivables à l’exception des oasis.

Les sols d’oasis et des périmètres irrigués

Ces sols sont d’étendu limité. Ils concernent les oasis traditionnelles et celles créées récemment.

Les sols gypseux

Ces sols sont riches en gypse et s’étendent sur une bonne partie de la surface de gouvernorat. Le taux de gypse peut atteindre 70%. Les encroûtements et les croûtes gypseuses ne permettent pas la pratique des cultures et ne porte qu’une maigre végétation.

Les sols squelettiques

Il s’agit soit de lithosols soit de régosols. Ces sols squelettiques se caractérisent par la quasiabsence de la matière organique. Ils ne sont pas propices pour l’agriculture.

Les lithosols en roche tendre sont sensibles à l’érosion hydrique et les régosols sont plutôt sensibles à l’érosion éolienne par déflation.

Les sols minéraux bruts (sables éoliens)

Ils correspondent à des accumulations de sable par le vent. Ils s’étendent entre Draa Djérid et Chott el Gharsa ainsi au sud de Hazoua et à l’embouchure d’oued Gouifla-Melah.

Aucun type de culture ne peut être pratiqué sur ces sols éoliens, mais une végétation naturelle adaptée au sable apparaît pendant les années pluvieuses.

Les sols d’apport fluviatile

Ces sols se forment généralement sur les terrasses (Tamaghza, Chbika) et sur les cônes alluviaux (Foum el Khanga).

© 2024