Climat dans le gouvernorat de Gafsa

Climat dans le gouvernorat de Gafsa

Le gouvernorat de Gafsa occupe une position intermédiaire entre les Hautes Steppes au nord et les zones sahariennes au sud. De ce fait, il est caractérisé par la prédominance du climat méditerranéen à variantes arides et semi-arides.
Si la majeure partie du territoire est caractérisée par le bioclimat aride inférieur frais, on peut distinguer entre deux grandes zones bioclimatiques :

Carte des températures de Gafsa.
  1. les terres orientales, à l’est de Gafsa et sous l’effet de l’altitude, connaissent en plus de l’aride inférieur frais, des variantes de bioclimat semi-aride inférieur d’altitude sur les sommets de Jbel Orbata, de bioclimat semi-aride inférieur tempéré sur les hauteurs de Jbel Orbata et Jbel Majoura et de bioclimat aride supérieur tempéré sur les piémonts de ces jebels et sur Jbel Souinia (dans la délégation de Sidi Aïch). Dans la dépression de Belkhir et sous l’influence adoucissante de la mer, on trouve une variante du bioclimat aride inférieur doux.
  2. les terres occidentales où prédomine l’aride inférieur frais dans les plaines et les cuvettes, connaissent aussi le bioclimat aride supérieur frais sur les hauteurs des jebels qui bordent le bassin minier et ceux qui forment la limite méridionale du gouvernorat.

Les températures

Les températures moyennes sont relativement élevées et varient autour d’une moyenne de 20°, caractéristique de la station de Gafsa. Mais ces moyennes cachent de fortes variations inter-saisonnières et interannuelles. Par l’effet de la continentalité, les températures minimales du mois de janvier peuvent descendre au-dessous de zéro (durant la période 2003-2007 pour Gafsa). Les courbes isothermes du mois de Janvier varient de 4° au nord à 5° au sud sous les effets conjugués de l’altitude et de la latitude.

Températures de Gafsa 2000-2007.
Carte des précipitations de Gafsa.

Les précipitations

L’aridité du climat explique les faibles quantités de pluie qui tombent dans le gouvernorat de Gafsa. La moyenne de 162 mm de la station de Gafsa illustre assez bien ces insuffisances. Mais cette moyenne ne doit pas cacher des très grandes variations dans l’espace et le temps.

Les faibles quantités de pluies qui tombent auraient été plus réduites sans les reliefs des jebels qui occasionnent des précipitations en quantités supérieures à celles enregistrées tout autour de ces reliefs.

La répartition spatiale des pluies est donc fortement conditionnée par la configuration du relief qui explique le contraste entre les zones basses et les zones hautes, plus que les effets de la latitude et de la continentalité. La carte des précipitations montre que l’isohyète 150 mm par an coupe le territoire en deux parties : les terres hautes au nord reçoivent plus de 150 mm et atteignent 200 mm et dépassent parfois 300 mm sur les hauteurs des jebels.

Tandis que les terres basses du sud reçoivent moins de 150 mm par an, à l’exception des hauteurs des jebels isolés tels que Jbel Berda, Jbel Sehib et les jebels qui bordent le bassin minier au sud.

Source : Office National de la Météo

Répartition mensuelle des pluies de Gafsa.

La variation saisonnière des pluies, typique du climat méditerranéen, est renforcée par les influences sahariennes, surtout pendant la saison chaude qui est aussi la saison sèche. La répartition mensuelle des pluies de la saison 2008-2009 pour la station de Gafsa montre les pointes hivernales (Décembre, Janvier et Avril) et la sécheresse de la saison printanière et estivale (de Juin à Aout).

Evolution des pluies 2000-2008 (en mm) de Gafsa.

Les variations interannuelles peuvent aussi être importantes et leurs effets sont plus néfastes sur une agriculture sèche totalement dépendante des précipitations. L’exemple de la période 2000-2007 montre clairement pour l’importance des variations interannuelles des pluies. Si la période est caractérisée par des moyennes inférieures à celles enregistrées sur une plus longue période (cinq années sur huit ont connu des précipitations inférieures à 150 mm par an), l’année 2003 a été exceptionnelle avec un total de 254 mm.

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