La géologie de la Turquie est le produit d’une grande variété de processus tectoniques qui ont façonné l’Anatolie au fil des millions d’années, un processus qui se poursuit aujourd’hui, comme en témoignent les fréquents tremblements de terre et les éruptions volcaniques occasionnelles.
À l’exception d’une partie relativement petite de son territoire le long de la frontière syrienne qui prolonge la plate-forme arabe, la Turquie fait géologiquement partie de la grande ceinture des Alpides qui s’étend de l’océan Atlantique aux montagnes de l’Himalaya. Cette ceinture s’est formée au cours de la période paléogène, lorsque les plaques continentales arabe, africaine et indienne ont commencé à entrer en collision avec la plaque eurasienne. Ce processus est toujours à l’œuvre aujourd’hui alors que la plaque africaine converge avec la plaque eurasienne et que la plaque anatolienne s’échappe vers l’ouest et le sud-ouest le long de failles de décrochement. Il s’agit de la zone de faille de l’Anatolie du Nord, qui forme la limite actuelle de la plaque de l’Eurasie près de la côte de la mer Noire, et de la zone de faille de l’Anatolie de l’Est, qui fait partie de la limite de la plaque arabique du Nord au sud-est. En conséquence, la Turquie se trouve dans l’une des régions sismiques les plus actives au monde.
Cependant, de nombreuses roches exposées en Turquie se sont formées bien avant le début de ce processus. La Turquie contient des affleurements de roches précambriennes (âgées de plus de 520 millions d’années ; Bozkurt et al., 2000). L’histoire géologique la plus ancienne de la Turquie est mal comprise, en partie à cause du problème de reconstitution de la manière dont la région a été assemblée tectoniquement par les mouvements des plaques. La Turquie peut être considérée comme un collage de différents morceaux (éventuellement des terranes) d’anciennes lithosphères continentales et océaniques collées ensemble par des roches ignées, volcaniques et sédimentaires plus jeunes.
Géologie et paysage du pays
La Turquie se compose de deux chaînes de montagnes, les monts Taurus et la chaîne pontique, qui enserrent le plateau anatolien et le haut-plateau arménien. Ce sont des formations géologiques jeunes, toujours actives, comme l’indiquent les nombreuses failles et plissements. Environ 80 % du pays se trouve dans une zone tectonique extrêmement active. Le nord de la Turquie est bordé par une faille très active : la faille nord-anatolienne.
Tremblements de terre
Le tremblement de terre le plus grave du XXe siècle en Turquie s’est produit à Erzincan dans la nuit du 27 décembre 1939 ; il a dévasté la majeure partie de la ville et causé environ 30 000 morts. Les tremblements de terre d’intensité modérée se poursuivent souvent avec des répliques sporadiques sur des périodes de plusieurs jours, voire plusieurs semaines. La sismicité en Turquie est plus susceptible de se produire dans la zone de faille de l’Anatolie du Nord, dans la zone de faille de l’Anatolie de l’Est et dans la région de subduction de la plaque égéenne située entre la plaque anatolienne.
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