Carte des Îles Spratleys, un archipel disputé de la mer de Chine méridionale. Composé d’îles, d’îlots et de cayes et de plus de 100 récifs, parfois regroupés dans d’anciens atolls submergés, l’archipel se situe au large des côtes des Philippines, de la Malaisie et du sud du Vietnam. Nommées d’après le capitaine de chasse à la baleine britannique du XIXe siècle Richard Spratly qui a aperçu l’île Spratly en 1843, les îles contiennent moins de 2 km² de superficie terrestre naturelle, qui s’étale sur une superficie de plus de 425,000 km².
Les îles Spratleys sont l’un des principaux archipels de la mer de Chine méridionale, ce qui complique la gouvernance et l’économie dans cette partie de l’Asie du Sud-Est en raison de leur emplacement dans des voies maritimes stratégiques. Les îles sont en grande partie inhabitées, mais offrent de riches zones de pêche et peuvent contenir d’importantes réserves de pétrole et de gaz naturel et, en tant que telles, sont importantes pour les demandeurs dans leurs tentatives d’établir des frontières internationales. Certaines des îles ont des colonies civiles, mais sur les quelque 45 îles, cayes, récifs et hauts-fonds occupés, toutes contiennent des structures occupées par des forces militaires de Malaisie, de Taïwan (ROC), de Chine (RPC), des Philippines ou du Vietnam. De plus, Brunei a revendiqué une zone économique exclusive dans la partie sud-est des îles Spratleys, qui comprend le récif Louisa inhabité.
Depuis fin 2013, la République populaire de Chine y construit la Grande muraille de sable: 7 îlots artificiels, sur 9 récifs, d’une surface totale de 13.5 km, sur lesquels elle bâtit des constructions de grande envergure (3 aéroports, héliports, ports, immeubles…) afin d’asseoir sa présence dans cette zone disputée. Le 12 juillet 2016, la Cour permanente d’arbitrage a considéré que la Chine ne pouvait prétendre à une zone économique exclusive du fait de l’occupation de ces îlots artificiels.
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