Climat de la Syrie
Le contraste climatique est particulièrement frappant. Entre la côte méditerranéenne humide et les régions désertiques arides s’étend une zone de steppe semi-aride qui s’étend sur les trois quarts du pays et est bordée à l’ouest par les montagnes de l’Anti-Liban et le Jabal an Nusayriyah, au nord par la région montagneuse turque et au sud-est par les chaînes du Jabal al Arab, du Jabal ar Ruwaq, du Jabal Abu Rujmayn et du Jabal Bishri.
Les précipitations sont assez abondantes dans la région côtière, avec des précipitations annuelles comprises entre 750 et 1 200 millimètres. La plupart des pluies, transportées par les vents de la Méditerranée, tombent entre novembre et mai. Les températures moyennes journalières varient de 7 °C en janvier à 27 °C en août. Comme les hautes crêtes du Jabal an Nusayriyah captent la plupart des pluies de la Méditerranée, la dépression d’Al Ghab, située à l’est de ces montagnes, se trouve dans une zone relativement aride avec des vents chauds et secs et des précipitations rares. Le gel est inconnu en toute saison, bien que les sommets du Jabal an Nusayriyah soient parfois recouverts de neige.
Plus au sud, des nuages chargés de pluie en provenance de la Méditerranée traversent la brèche entre le Jabal an Nusayriyah et les montagnes de l’Anti-Liban, atteignant la région de Homs et, parfois, la région de steppe à l’est de cette ville. Plus au sud encore, cependant, les montagnes de l’Anti-Liban barrent les pluies en provenance de la Méditerranée, et la région, y compris la capitale Damas, devient une partie de la zone climatique semi-aride de la steppe, avec des précipitations moyennes inférieures à 200 millimètres par an et des températures moyennes quotidiennes allant de 5 °C en janvier à 29 °C en juillet et août. Les environs de la capitale sont néanmoins verdoyants et cultivables grâce à l’irrigation à partir de la rivière Barada par des aqueducs construits à l’époque romaine.
Au sud-est, l’humidité diminue et les précipitations annuelles tombent en dessous de 100 millimètres. De plus, les faibles précipitations varient fortement d’une année à l’autre, provoquant des sécheresses périodiques. Dans le désert aride et pierreux au sud des chaînes de Jabal ar Ruwaq, Jabal Abu Rujmayn et Jabal Bishri, les températures maximales en juillet dépassent souvent 45 °C. Les tempêtes de sable, fréquentes en février et en mai, endommagent la végétation et empêchent le pâturage. Au nord des chaînes désertiques et à l’est de la dépression d’Al Ghab s’étendent les vastes steppes du plateau, où le ciel est dégagé et les températures diurnes élevées prévalent en été, mais les gelées, parfois sévères, sont fréquentes de novembre à mars. Les précipitations atteignent en moyenne 250 millimètres par an, mais elles tombent en dessous de 200 millimètres dans une large bande le long de la zone désertique du sud. Dans cette ceinture, seuls les fleuves Euphrate et Khabur fournissent suffisamment d’eau pour les établissements humains et l’agriculture.
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