Le Jokhang, ou le Ra sa ‘phrul snang gtsug lag khang, ou le monastère de Qoikang, ou Zuglagkang, est considéré comme le « cœur de Lhassa ». Le Jokhang se compose d’un temple bouddhiste tibétain, de son complexe de temples et d’un monastère scolaire Gelugpa. Situé sur la place Barkhor, il a été construit vers 640 par le roi Songsten Gampo pour abriter le Jowo Mikyo Dorje, une statue du Bouddha Akshobhya, apportée au Tibet par sa reine népalaise, Bhrikuti. Une autre statue, le Jowo Shakyamuni, apportée par sa reine chinoise Tang Wencheng, se trouve actuellement dans le temple et le Jowo Mikyo Dorje se trouve au Ramoché, à Lhassa.
Vers le XIVe siècle, le temple était associé au Vajrasana en Inde. Au XVIIIe siècle, l’empereur Qianlong de la dynastie Qing, suite à la guerre Gorkha-Tibétaine de 1792, n’autorisa pas les Népalais à visiter ce temple et celui-ci devint un lieu de culte exclusif pour les Tibétains. Lors du développement chinois de Lhassa, la place Barkhor devant le temple a été empiétée. Pendant la Révolution culturelle, les gardes rouges ont attaqué le temple de Jokhang en 1966 et pendant une décennie, aucun culte n’a eu lieu. La rénovation du Jokhang a eu lieu de 1972 à 1980. En 2000, le Jokhang est devenu un site du patrimoine mondial de l’UNESCO en tant qu’extension du palais du Potala (site du patrimoine mondial depuis 1994). De nombreux artistes népalais ont travaillé sur la conception et la construction du temple.
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