Carte des revendications territoriales en Antarctique faites par sept États souverains, à savoir l’Argentine, l’Australie, le Chili, la France, la Nouvelle-Zélande, la Norvège et le Royaume-Uni. Ces pays ont eu tendance à implanter leurs installations scientifiques d’observation et d’étude de l’Antarctique sur leurs territoires revendiqués respectifs ; cependant, un certain nombre de ces installations sont situées en dehors de la zone revendiquée par leurs pays d’opération respectifs, et des pays sans revendications tels que l’Inde, l’Italie, le Pakistan, la Russie, l’Ukraine et les États-Unis ont construit des installations de recherche dans des zones revendiquées par d’autres pays. Seul le secteur de la Terre Marie Byrd n’a pas été revendiqué, à l’exception de l’île Pierre Ier.
Les revendications territoriales en Antarctique | ||||
Pays | Territoires | Limites | Date | Superficie |
Argentine | Antarctique argentine | 60° 00′ S, 25° 00′ O à 60° 00′ S, 74° 00′ O | 1943 | 965 597 km2 |
Australie | Territoire antarctique australien | 60° 00′ S, 160° 00′ E à 60° 00′ S, 142° 02′ O | 1933 | 6 119 818 km2 |
et 60° 00′ S, 136° 11′ O à 60° 00′ S, 44° 38′ E | ||||
Chili | Territoire chilien de l’Antarctique | 60° 00′ S, 53° 00′ O à 60° 00′ S, 90° 00′ O | 1940 | 1 250 000 km2 |
France | La Terre-Adélie | 60° 00′ S, 142° 02′ E à 60° 00′ S, 136° 11′ E | 1924 | 432 000 km2 |
Nouvelle-Zélande | Dépendance de Ross | 60° 00′ S, 150° 00′ O à 60° 00′ S, 160° 00′ E | 1923 | 450 000 km2 |
Norvège | Terre de la Reine-Maud | 60° 00′ S, 44° 38′ E à 60° 00′ S, 20° 00′ O | 1939 | 2 000 000 km2 |
Île Pierre Ier | 68° 50′ S, 90° 35′ O | 1929 | ||
Royaume-Uni | Territoire antarctique britannique | 60° 00′ S, 20° 00′ O à 60° 00′ S, 80° 00′ O | 1908 | 1 950 000 km2 |
Non revendiqué | Terre Marie Byrd | 60° 00′ S, 90° 00′ O à 60° 00′ S, 150° 00′ O | – | 3 426 317 km2 |
Les territoires revendiqués par l’Argentine, le Royaume-Uni et le Chili se chevauchent et ont causé des tensions diplomatiques, voire des escarmouches. Les régions qui sont revendiquées par l’Australie et la Nouvelle-Zélande étaient des territoires de l’Empire britannique avant que ces deux pays n’obtiennent leur indépendance. L’Australie revendique la plus grande superficie. L’Australie, la Nouvelle-Zélande, la France, la Norvège et le Royaume-Uni reconnaissent mutuellement la validité de leurs revendications.
Pays intéressés à une éventuelle division territoriale. Les États-Unis et la Russie (en tant qu’État successeur de l’Union soviétique) maintiennent qu’ils se réservent le droit de faire des réclamations. Il y a également eu des spéculations sur le Brésil faisant une revendication délimitée par 53 ° O et 28 ° O, chevauchant ainsi les revendications argentine et britannique mais pas avec la revendication chilienne. Le Pérou a réservé ses droits territoriaux en vertu du principe de la défrontation de l’Antarctique et en raison de l’influence sur son climat, son écologie et sa biologie marine, invoquant, en outre, une continuité géologique et des liens historiques.
L’adhésion de l’Uruguay au système du Traité sur l’Antarctique comprend une déclaration selon laquelle il réserve ses droits sur l’Antarctique conformément au droit international.
En 1967, l’Équateur a déclaré son droit sur une zone délimitée par 84°30′ O et 95°30′ O, chevauchant ainsi la revendication chilienne et la revendication norvégienne de l’île Pierre Ier. La revendication a été ratifiée en 1987.
Carte des revendications territoriales en Antarctique 803412AI (R02207) 6-09 courtoisie de l’agence centrale de renseignement – CIA.
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