Dernier vestige des possessions autrefois vastes de la France en Amérique du Nord, cet archipel insulaire au large de Terre-Neuve porte les cicatrices d’une histoire géologique compliquée. Saint Pierre et Miquelon ne couvrent que 242 km² et les trois plus grandes îles donnent son nom à l’ensemble de l’archipel.
Sur cette image satellite en fausses couleurs, la végétation apparaît dans différentes nuances de rose et de rouge, la terre nue est beige, les zones urbanisées sont bleu-gris et l’eau apparaît dans les tons bleu et bleu-vert.
Saint-Pierre est la plus petite des grandes îles de l’archipel, une terre émergée principalement orientée nord-est-sud-ouest avec plusieurs petites îles et îlots dispersés autour d’elle. À l’ouest (en haut de l’image), Miquelon se compose de trois sections principales : un corps en forme d’arc au nord (en haut à droite), Grande Miquelon immédiatement au sud-est de celui-ci et l’île Langlade (ou Petite Miquelon) au sud. Grande Miquelon et Langlade sont reliées par un tombolo, une crête de matériau de plage (généralement du sable), construite par l’action des vagues, qui relie une île au continent. Ce tombolo s’est formé au XVIIIe siècle.
Le terrain de l’archipel se compose principalement de roches stériles. La déforestation a détruit une grande partie de la végétation, bien que les forêts couvrent encore 20 pour cent de la surface. La végétation de broussailles et les tourbières sont étendues. Le temps froid, humide et brumeux prédomine, avec des printemps et des automnes venteux.
Les îles, en particulier Langlade, ont un aspect décapé, et ce n’est pas un hasard. Au cours de l’ère glaciaire du Pléistocène, une épaisse couche de glace a gratté l’île. Aujourd’hui, le vent et les vagues continuent d’éroder ces terres émergées. Pendant plusieurs mois par an, les vents dépassent régulièrement les 60 km/h, et de fréquentes tempêtes martèlent les côtes de hautes vagues. Des preuves anecdotiques provenant de pêcheurs locaux suggèrent que les hivers doux récents et la glace de mer moins étendue pourraient avoir permis une plus grande érosion par les vagues de l’océan. Image satellite de Saint-Pierre-et-Miquelon gracieuseté de la NASA.
© 2024