Sur le plan géographique, le gouvernorat se présente comme une vaste plaine à pente douce, limitée au sud par des monticules des jbels Ammar et Nahli. Les zones humides longent la côte de la partie Est. Le réseau hydrographique s’organise autour de la vallée de la Medjerda qui traverse le gouvernorat par la canalisation de son cours jusqu’à l’exutoire au niveau du golfe de Tunis. Les autres organismes hydrographiques sont de moindre importance et sont caractérisés par des écoulements intermittents.
Le climat du gouvernorat de l’Ariana est méditerranéen appartenant à l’étage bioclimatique semi-aride supérieur, avec des hivers doux et humides et des étés secs et chauds. La température minimale étant de 6°C et la maximale pouvant atteindre 45°C. La moyenne pluviométrique est de 450 mm par an. Ces conditions climatiques sont très favorables à l’agriculture.
Le milieu naturel est fragile. Il est déstabilisé par l’extension urbaine aux dépens des terres agricoles, aux proximités des lits des oueds et sur les rives de la sebkha. De plus, la topographie du gouvernorat se caractérise essentiellement par L’absence d’une zone intermédiaire entre les sommets des jbels et la plaine engendrant ainsi un écoulement violent.
Le relief
Le contexte topographique du gouvernorat de l’Ariana fait apparaître trois types de relief. On dénote la présence des
collines délimitant la zone et occupant la partie sud du gouvernorat. Les zones de plaines occupent la partie Nord et la
partie littorale à l’Est.
Le système collinaire : Il est représenté essentiellement par des petits jbels de faible altitude. Il domine principalement la partie Sud du gouvernorat de direction Sud-Ouest Nord Est. Le système est formé essentiellement par jbel Ammar (328m), jbel Touila (235m). Les altitudes s’affaiblissent considérablement vers l’Est pour atteindre 201m à jbel Nahli et 175m à jbel Sidi Amor.
Les plaines : Cette partie du relief est la plus étendue. La plaine d’épandage occupe la partie Nord du gouvernorat, elle se caractérise par une topographie plate, les valeurs d’élévation deviennent très faibles pour atteindre des valeurs de l’ordre de quelques décimètres dans la zone littorale. Les pentes très faibles ont favorisél’extension des terres humides (Sebkhas, chotts, Garaas…).
Cette plaine est une ancienne Sebkha qui a été envasée par des alluvions pendant l’ère quaternaire.
Le littoral : Selon A. Oueslati et al (2006), la côte du gouvernorat de l’Ariana se caractérise par un cordon littoral dont les caractéristiques géomorphologiques varient d’un secteur à l’autre.
En face de Kalaat Landlouss, il est faible, écrasé et dépourvu de dunes littorales.
Au niveau de Sidi Bahroun, le cordon littoral est formé de petits bourrelets de dunes d’argile résultantes de la déflation éolienne qui affecte les fonds des sebkhas.
Plus au sud, le cordon littoral devient de plus en plus large surtout au niveau de la nouvelle embouchure de l’Oued Mejerda par la présence d’une dune bordière au niveau de la ville de Raoued.
Au Nord du gouvernorat, le paysage est marqué par la présence d’une flèche littorale au niveau de l’ancienne embouchure de l’Oued Medjerda « Foum el Oued ».
Le réseau hydrographique
Le réseau hydrographique du gouvernorat s’organise en deux bassins versants :
Les ressources en eau
La répartition des ressources en eau du gouvernorat de l’Ariana
est comme suit :
Le bassin de la basse vallée de la Medjerda est le principal aquifère du gouvernorat. La nappe est ainsi, alimentée
essentiellement par l’Oued Medjerda.
La nappe de la Soukra forme le deuxième aquifère du gouvernorat. Elle se caractérise par sa faible profondeur et alimentée par les écoulements provenant des petits jebels environnants.
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