Le Bas-Saint-Laurent, tout comme le reste du Québec, est un territoire nordique américain. Le géographe québécois Louis-Edmond Hamelin a classé la région dans le pré-nord, deuxième des cinq zones de sa carte des zones de nordicité.
L’influence océanique de l’estuaire du fleuve Saint-Laurent influence quelque peu le climat du Bas-Saint-Laurent, le rendant plus semblable avec celui du Québec méridional, qu’avec des villes, dites « nordiques », comme La Sarre en Abitibi ou Roberval au Saguenay-Lac-Saint-Jean, pourtant situées à la même latitude que Matane. Il est aussi semblable dans la mesure où il est aussi de type continental « à grande amplitude et sans période sèche ».
Le géographe français Raoul Blanchard parlait de « brutalité » en décrivant les variations de température entre le froid de l’hiver et les chaleurs de l’été. Pendant l’hiver, qui dure cinq mois, le froid fige lacs et rivières et transforme l’estuaire « en vaste prairie de glace ».
Cette influence maritime est toutefois une arme à deux tranchants : si elle adoucit les grands froids hivernaux, elle tiédit en revanche les saisons estivales. La moyenne de juillet à Rimouski est inférieure de 4 degrés à celle enregistrée à Québec. À cela s’ajoute le vent froid et humide du nord-est.
Les précipitations sont abondantes et réparties sur toute l’année. La région reçoit annuellement entre 800 et 1 200 mm de précipitations, dont 250 à 360 cm de neige. L’influence de la mer se fait moins sentir dans les vallées, qui enregistrent des températures un peu plus élevées l’été et un peu plus froides l’hiver.
© 2024