Le pergélisol est une autre caractéristique des régions polaires et subpolaires. Le sol est gelé en permanence et sur de grandes profondeurs (600 mètres en Sibérie), même si la surface peut dégeler en été. Les eaux de fonte stagnent et forment de vastes marécages. Elles alimentent des coulées et des glissements de terrain sur les pentes : c’est le phénomène de la solifluxion. Les formes liées au pergélisol sont les hydrolaccolithes, les pingos, les palses, les pipkrakes.
Avec les effets du réchauffement climatique dans l’Arctique, le pergélisol libère du CO2 et du méthane (provenant des clathrates), à un rythme plus élevé que ne le pensaient les experts, ce qui pourrait aggraver le réchauffement climatique. En 2019, des chercheurs constatent la fonte du pergélisol sur les îles arctiques du Canada. Les modèles climatiques compilés par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) n’ont pas prédit un tel dégel avant 2090.
La libération de méthane et de dioxyde de carbone stockés dans le pergélisol pourrait provoquer un réchauffement climatique brutal et sévère, car ce sont de puissants gaz à effet de serre.
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