Carte du Nord (format pdf), un département français, formant auparavant, avec le Pas-de-Calais, l’ancienne région Nord-Pas-de-Calais, il constitue depuis 2016, avec quatre autres départements, la région Hauts-de-France. L’Insee et la Poste lui attribuent le code 59.
Les habitants du Nord sont le plus souvent appelés Nordistes. La construction de ce gentilé est pourtant impropre : il faudrait plutôt les appeler Nordiques, puisque le suffixe -iste indique généralement l’adhésion à une cause. On a par exemple appelé « Nordistes » les partisans du Nord dans la guerre de Sécession.
Il est constitué de la Flandre française, qui correspond aux arrondissements départementaux de Dunkerque, de Lille et de Douai (autrefois partie du comté de Flandre), du Cambrésis (autour de Cambrai, ancienne principauté ecclésiastique), de l’Avesnois (autour de Maubeuge) et de la partie méridionale de l’ancien comté de Hainaut (autour de Valenciennes). Le département du Nord décrit un tracé similaire à la province de Flandre pré-révolutionnaire, qui avait adopté le blason au lion noir de l’ancien comté de Flandre même si cette province incluait aussi le Cambrésis, l’Avesnois et une partie du Hainaut en plus de la partie méridionale du comté de Flandre proprement dit.
C’est aussi un département avec une population jeune, abritant plusieurs universités dont le pôle universitaire de Lille qui est le 3e de France.
L’économie du Nord-Pas-de-Calais est caractérisée par une implantation ancienne de secteurs d’activité important tels l’agriculture et ses dérivés (activité brasicole dès le viiie siècle), le textile, et le commerce en raison de sa situation géographique.
La révolution industrielle donna un essor considérable à ces activités traditionnelles, et la présence de charbon permit le développement d’une industrie lourde. Après la Seconde Guerre mondiale, les centres de recherche ne furent pas reconstruits pour éviter la destruction ou l’appropriation de découvertes en cas de conflit et d’une quatrième occupation par l’Allemagne de la région. La fin des Trente Glorieuses coïncide avec le déclin des houillères, qui alimentait en énergie l’industrie lourde de la région. Ces graves difficultés structurelles s’ajoutent à la crise économique : Des trois grands secteurs qui étaient les piliers de son économie, charbon, acier, textile, seuls les deux derniers subsistent encore tant bien que mal. La dernière mine de la région a fermé en décembre 1990 et la sidérurgie a été déplacée de la Sambre et du Valenciennois sur la côte à Dunkerque pour utiliser le minerai apporté des antipodes. La pétrochimie y est aussi installée. Le textile s’est spécialisé et automatisé, pour faire face à l’importation des grandes séries. Le secteur secondaire n’occupe plus que 33,8 % de la population active (28,9 % pour la France). Son raccordement à l’Europe du Nord-Ouest lui permet toutefois de bénéficier des retombées économiques de la mise en service du tunnel sous la Manche et des LGV (TGV).
Malgré un ancien retard, la région a connu une rapide tertiarisation (62,8 % des emplois). Cette croissance a permis de combler les retards en matière de formation scolaire et universitaire. Le développement régional peut s’appuyer sur des compétences fortes comme la vente par correspondance (la Redoute, 3 Suisses, Damart), la grande distribution (Auchan), les transports et la logistique. Avec sept universités, le potentiel formation-recherche est devenu considérable. Le développement et la diversification du secteur tertiaire s’appuient sur le réseau des villes moyennes et surtout sur la conurbation Lille-Roubaix-Tourcoing, qui concentre près de la moitié des services supérieurs de la région.
Le tourisme est un secteur important de l’économie du département.
En 2013, il se classait cinquième département français dans ce domaine, selon certains classements (hors Île-de-France), derrière les Alpes-Maritimes, les Bouches-du-Rhône, le Rhône et la Gironde.
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