On assiste depuis quelques années à une renaissance du centre-ville de Los Angeles. Dans les années 1970, on éleva des gratte-ciel dans ce quartier, qui se vidait dès la fermeture des bureaux. Au début du xxie siècle, la municipalité décide de transformer le centre-ville, en coopération avec des institutions privées. Les objectifs sont de diversifier les fonctions du centre, de revaloriser le patrimoine et de créer des espaces publics. Il s’agit de développer les lieux consacrés au divertissement et à la culture, de former un arts district, d’attirer la population et les touristes, de renforcer l’importance de Los Angeles et de son centre par rapport à la vaste agglomération qui n’en a plus vraiment. L’ambition est de mettre en place un « vrai centre-ville pour Los Angeles ».
Pour cela, de nombreux projets ont vu le jour, notamment sur l’axe de la Grand Avenue, achevé en 2009 et qui a coûté 1,8 milliard de dollars, que le maire veut transformer en Champs-Élysées de la côte ouest. Un programme de restauration a vu le jour pour Broadway (vieux cinémas de l’entre-deux-guerres) et pour de nouveaux lofts sur Spring Street. La bibliothèque centrale, érigée dans les années 1920 en style Art déco a été réhabilitée. De nouveaux bâtiments sont sortis de terre : le Walt Disney Concert Hall signé Frank Gehry (2003), le building de la MTA, la cathédrale Notre-Dame des anges conçue par Rafael Moneo (2002). La concentration d’institutions culturelles (musée d’Art contemporain de Los Angeles, la Colburn School of Performing Arts) doivent redonner de l’intérêt pour le centre. Les résultats de cette politique de reconquête du centre sont regardés avec attention par les urbanistes du monde entier : beaucoup d’Angelins choisissent de revenir vivre dans le centre de la ville où plus de 10 000 lotissements sont actuellement en construction.
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