Casablanca est une ville située au centre-ouest du Maroc. Capitale économique du pays. Et aussi la capitale de la région de Casablanca-Settat et plus grande ville du Maghreb par la population, elle est située sur la côte atlantique, à environ 80 km au sud de Rabat, la capitale administrative.
Sur le plan administratif, son territoire — à distinguer de celui de l’agglomération incluant sa banlieue — d’une superficie de 384 km, correspond à celui de la préfecture de Casablanca, chef-lieu de la région Casablanca-Settat. Depuis le retour au principe de l’unité de la ville en 2002, il est composé d’une part de la municipalité de Casablanca, divisée en 16 arrondissements répartis dans 8 préfectures d’arrondissement(s), et d’autre part de la micro-municipalité du Méchouar de Casablanca placée en son centre et où siège un palais royal.
Lors du recensement de 2014, sa population était de 4 359 818 habitants, faisant d’elle la ville la plus peuplée du Maroc, et celle de son agglomération s’élevait à 4 570 750 habitants, ce qui en fait la plus grande du Maghreb.
Les habitants de la ville se nomment Bidawa ou Casawa en arabe marocain.
Rendue légendaire par le film Casablanca (1942), la ville possède un patrimoine architectural moderne important, dû à la diversité architecturale qu’elle a connue pendant le XXe siècle, où elle était alors le « laboratoire de la modernité » d’une nouvelle génération d’architectes qui ont étudié à l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris.
Casablanca possède l’une des plus grandes mosquées du monde, la Mosquée Hassan-II, emblème architectural dont le minaret culmine à plus de 200 mètres.
Ville au passé turbulent, 440 ans après avoir été rasée par les Portugais, Casablanca fut quasiment détruite lors du bombardement de la ville par les Français en 1907 lors de l’insurrection de Casablanca faisant des milliers de victimes et constituant l’élément déclencheur de la Campagne du Maroc. Durant les années de plomb sous le règne du roi Hassan II, la ville fut également assiégée par l’armée pendant les émeutes de 1981, faisant des centaines de victimes.
Casablanca connait aujourd’hui une période de croissance économique, marquée par de grands chantiers d’aménagement du territoire : éradication des quartiers insalubres, construction du réseau de tramway, développement du réseau autoroutier et ferré avec l’accueil de la première Ligne à Grande Vitesse d’Afrique, création du nouveau centre d’affaires de Casa-Anfa.
Casablanca compte parmi les cinq premières villes globales du continent africain, classée ville mondiale bêta au même titre que le Cap et Nairobi, toutes trois précédées par le Caire (beta+) et Johannesbourg (alpha-).
Économie
Le premier grand port moderne du Royaume a été construit à Casablanca en 1912. Ce grand tournant historique affecta de multiples façons le destin de la ville. L’ensemble du développement économique de la région, ainsi intensifié par l’activité portuaire, draina notamment les investissements nationaux et étrangers. Cela donna naissance à la capitale économique du royaume, dynamique et moderne, que l’on connaît aujourd’hui.
Cette ville, premier pôle industriel du pays avec plus d’un tiers des établissements industriels du pays, concentre 55 % des unités productives, et près de 60 % de la main-d’œuvre industrielle. Casablanca réalise 50 % de la valeur ajoutée du Maroc, et attire 48 % des investissements. À elle seule, elle emploie 39 % de la population active du Maroc, représente 35 % de la consommation électrique nationale et absorbe 1,231 million de tonnes de ciment. Les ports de Casablanca et Mohammédia assurent 55 % des échanges extérieurs, et son aéroport accueille 51 % des passagers.
Forte de ce dynamisme, la région présente un attrait indéniable pour les investisseurs, ainsi que pour les jeunes à la recherche d’un cadre de vie confortable et moderne.
Première place financière du Royaume et du Maghreb, elle concentre 30 % du réseau bancaire et la quasi-totalité des sièges des banques et assurances du Maroc ; elle est également le siège de nombreuses entreprises nationales et internationales ainsi que de multinationales pour la région Afrique du Nord et Afrique de l’Ouest.
Casablanca est également la capitale nationale de l’économie informelle au Maroc. Cette économie a été évaluée (en 2018, par la CGEM) à 170 milliards de dirhams (14,96 milliards d’euros), 20 % du PIB hors agriculture, 10 % des importations formelles, 40 milliards de dirhams de manque à gagner pour l’État, 2,4 millions d’emplois.
Casablanca est réputée pour être extrêmement inégalitaire. De façon constante depuis les années 1980, les 10 % les plus riches détiennent la moitié des revenus nationaux, tandis que les 50 % les plus pauvres en possèdent moins de 15 %. Le quotidien Le Monde relève qu’à Casablanca « les villas côtoient des habitats de bric et de broc, et, sur les routes, des Mercedes doublent des charrettes tirées par des ânes ».
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